Oh mon Dieu, ils ont tués Batman... espèce d'enfoirés!

Mesdames et messieurs, venez découvrir ici même, un spectacle inédit que vous n’oublierez pas de sitôt ! Ce spectacle en vaut la peine je vous le garantis !
Pardon ? De quoi s’agit-il ?
Ahaha, et bien vous avez devant vous, le meurtre de Batman !
Pardon ? Batman et Robin est le meurtrier de Batman ?
Pauvres sots que vous êtes, Batman et Robin a violé le cadavre de Batman tandis que Batman Forever l’a tué deux ans plus tôt. NUANCE, mesdames et messieurs, NUANCE !


Excusez mon introduction sacrément crade et de mauvais goût mais j’avais envie de commencer cette critique d’un ton décalé et choquant. Parce que ce film est un choc dans la carrière de Batman. Un choc aussi violent que si vous vous preniez un mur dans la gueule à bord d’une voiture roulant à deux-cents kilomètres à l’heure.
D’ailleurs, je ne retiendrai pas mes mots. Cette critique risque quelques spoilers mais ce sera surtout vulgaire. Pardonnez-moi à l’avance, quand je suis énervé, je suis vulgaire et je dis des choses vraiment moches (heureusement que je me relis).
Je n’ai pas vécu cette période où Batman était le superhéros à la mode. Entre les deux films adorés de Burton, la dessin animé culte qui a bercé pas mal d’enfances (mais pas la mienne), Batman avait tout pour lui. De bons films, un bon dessin animé, des millions de fans !
Et là, ce film est sorti.
Warner et Burton stoppent leur collaboration (même si Burton a quand même produit ce film), et Schumacher prend la relève. Ainsi, après un Batman Returns un peu trop sombre et burtonien pour le public visé, Warner et Schumacher donnent un nouveau souffle à Batman a coup de fluo, de fluo, de fluo… et de latex. Démarrant son film par de gros plans où Batman enfile son costume (repris dans Batman et Robin où on pourra admirer le beau cul de George Clooney), Schumacher entame la première phase de son meurtre, un premier affrontement entre Batman et Two-Face… oups pardon, Joker… ou… je sais pas en fait… bah, contre Tommy Lee Jones qui a la moitié de son visage en rose et qui rigole tout le temps. Bref, histoire de décrédibiliser Batman avant l’action, celui-ci entame une discussion pépère avec James Gordon et Nicole Kidman (enfin, plutôt avec Kidman parce que Gordon est aussi utile qu’une capote trouée). Bref, après avoir eu sa discussion à coup de : « que vous êtes fascinant Mr la Chauve-Souris, vous m’excitez », le film démarre enfin et Batman combat le crime…
Le crime… des mecs avec plein de piercings, des cagoules fluorescentes, des maquillages fluorescents et des armes fluorescentes et… Bon on a compris que le thème du film c’est le FLUO !!!
Bref, Batman combat le fluo avec de la 3D moche et après cette scène de bravoure plein de sacrifices et d’émotion (sarcasme), on découvre Jim Carrey.
J’aime Jim Carrey. Il me fait rire. Il incarne toujours le même type de personnage un peu loufoque, mais il me fait rire quand même (parfois il m’émeut comme dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind). Mais là, il me met mal à l’aise. Juste, le voir faire ses grimaces avec sa machine qui sert à entrer dans les pensées des gens (ça ressemble plus à un mixeur mais bon), le tout avec du vert (fluo) et des images de Titi et Grominet, ça me met juste mal à l’aise puissance mille.
Ce qui m’étonne le plus, c’est que le film se veut familial donc pas trop sombre pour gosses. Mais Jim Carrey est constamment en train de faire des allusions sexuelles du genre : « oui, je connais toutes les pensées des gens, leurs fantasmes sexuels ! Batman ! Sais-tu quel est le fantasme de Robin ? Être nu avec une fille !!! ». Oui, il dit vraiment ça !!! Putain, mais c’est horrible ! Je veux dire… j’ai vu ce film a douze ans et j’avais pas capté l’allusion, mais je pense à ces familles qui regardent ça et qui voient Jim Carrey parler de cul ou encore se toucher les burnes après avoir explosé la Batcave (avec la musique du baseball) ! Et après ils disent que Batman Returns était pas adapté aux enfants. D’accord il était sombre et Catwoman était vachement hot, mais au moins, Burton assumait complètement ses choix et y allait à fond !
Enfin bref, la suite, Jim Carrey et Tommy Lee Jones s’unissent et forment un couple (nan, parce qu’ils se font tout le temps des câlins en levant les jambes alors bon…), et ce duo… est malaisant lui aussi. J’ai découvert y a quelques années que Carrey et Lee Jones pouvaient pas se supporter. Et en fait, ça se sent pas mal dans le jeu d’acteur de Lee Jones. Si Carrey se laisse aller comme à son habitude à coup de grimaces, cris et pirouettes en tout genre, Lee Jones semble beaucoup moins à l’aise et quand faut jouer le taré, il s’excite dans tous les sens comme s’il faisait une crise d’épilepsie.
Quant aux autres acteurs… Val Kilmer en Bruce Wayne est incapable de délivrer un semblant d’émotion. Il est constamment en train de tirer la gueule et le seul moment où il sourit, c’est extrêmement faux (je posterai un lien à la fin de la critique). Chris O’Donnel en Dick Grayson/Robin est lourdingue, c’est le p’tit ado rebelle tête à claque à coup de : « nan mais tu peux pas comprendre, j’souffre moi ». La pire scène avec lui restera le moment où Schumacher essaye de rendre O’Donnel classe en étendant son linge (un autre p’tit lien en fin de critique, je suis généreux). Nicole Kidman bien que très jolie ne rehausse pas le niveau lamentable de ce casting déplorable. Au final, seul Michael Gough tient la route tentant de conserver l’image amicale et réconfortante d’Alfred à coup de petites remarques sympathiques et de sourires chaleureux.
Ajoutons à cela une multitude d’incohérences qui m’ont donné envie de taper sur mes chats (bon, ils n’arrêtaient pas de faire des bêtises aussi). Bon, la plus folle incohérence, c’est l’île de Jim Carrey qu’il construit sans que personne ne se demande ce qu’un mixeur géant trônant sur une île verte fluo fait au milieu de l’océan. J’aime beaucoup aussi quand Dick Grayson se retrouve accidentellement dans la Batcave. Y a une alarme « intrus » qui se déclenche mais à côté, t’as tous les gadgets de Batman qui apparaissent. En gros, l’intrus débarque et d’un coup, la Batmobile se dévoile, les costumes sont éclairés (et n’oublions pas de teinter le tout de fluo et c’est parfait).
Ce qui m’étonne, c’est que j’aurai pu me marrer devant, mais en vrai, je me suis juste emmerdé comme pas possible devant ce film.
En bref, Batman Forever, c’est une immonde merde infâme qui a déclenchée le processus de meurtre de Batman. Difficile à croire, mais ce film a eu du succès et Warner décida de continuer sur cette voie et plus tard, on a eu droit à pire, Batman et Robin. Vous savez, ça me rappelle un peu ce qu’on vit en ce moment avec Les Nouvelles Aventures d’Aladin avec Kev Adams. C’est un film de qualité médiocre mais qui a eu du succès, mais qui du coup, engendre des suites et tout autre projet du même style qui vont sûrement être pire (Alad2, Les Nouvelles Aventures de Cendrillon, Kid Paddle avec Adams). Batman Forever c’est typiquement le genre de film dangereux parce que c’est fait sans aucun effort et que ça rapporte quand même (ce qui encourage les producteurs à continuer dans cette voie). Donc oui, Batman Forever c’est pas pire que Batman et Robin, mais c’est pas pour autant qu’il faut oublier la nature de ce film : une sombre merde.
Et comme promis, je vous laisse avec la preuve que Kilmer est pas bon dans le rôle de Batman… un, deux, trois, smile.
https://cdn.flickeringmyth.com/wp-content/uploads/2015/06/batman.jpg
Et la scène du linge
https://www.youtube.com/watch?v=xEllAO0qF40

Créée

le 7 août 2017

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James-Betaman

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