Batman Forever par FlyingMan

Malgré le succès commercial des épisodes de Burton, la Warner est persuadée qu'il y a moyen de se faire encore plus de pognons en abandonnant son univers particulier et en rendant Batman plus pop culture 90s. Et c'est ce qui se passera en engageant Joel Schumacher.

Dès les premières secondes, un générique digne d'un fond d'écran de Windows 95 se déploie, suivit d'un gros plan sur le moule-bite d'un Batman à côté de sa Batmobile tuné et décoré de néons bleus, Batman a bien changé ! Val Kilmer fait suite à Michael -Julien Lepers- Keaton. Ayant absolument rien contre lui, tout comme le reste du casting impressionnant, Kidman, Jones ou encore Carrey ! Ca impose le respect ! Seulement voilà, on leurs a tellement demandé d'être caricaturaux qu'ils en font tous des tonnes. Batman Forever s'affirme également comme une suite des films de Burton, or les incohérences sont nombreuses durant tout le film (rappel Harvey Dent était joué dans le premier par Billy Dee Williams, pas vraiment le même faciès que Tommy Lee Jones). La bande-son est également impressionnante avec du U2, PJ Harvey, Massive Attack, Offspring ou encore Seal ! Excusez du peu ! Mais à l'image des acteurs, Joel Schumacher l'utilise à mauvais escient ! Pire, il va même oser ce que Burton (et Nolan plus tard) avait habillement évité, introduire Robin. Non mais après ce "on est plus que des amis, nous sommes partenaires !". C'est terminé quoi ! GAY ! GAY ! et encore GAY !

En fait Schumacher fait marche arrière et revient à toutes vitesses droit vers l'époque du Batman kitsh des séries télévisées des années 60. Il suffit de voir les entrées en scène de Batman, mains sur les hanches, torse bombé: "Vous m'avez appelé ?" Ridicule !
Tout n'est pas noir, les petites références aux comics de Batman n'ont jamais été aussi nombreuses. Film pop digne d'un clip vidéo de MTV des nineties, pas très bon certes, mais qui faut reconnaitre, avait bien fonctionné en salle. Normal certaines scènes d'actions en jetaient pour l'époque. En fait en terminant sur cette note, décevante certes, la trilogie serait encore resté potable (surtout si Batman avait raccroché les gants après la destruction de la Batcave par Mister E.). Mais c'est sans compter sur la folie de Schumacher...