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Je voulais y croire jusqu'au bout, je voulais l'aimer ce Batman v Superman: l'Aube de la Justice... Je l'attendais avec une impatience quasiment incontrôlable et cette attente a abouti à une grosse déception...


Pourtant, l'enthousiasme était bien présent: rencontre épique entre les deux plus grands héros de DC Comics, deux symboles, deux icônes de la culture pop sous la direction de Zack Snyder (qui a quand même pondu l'excellent the Watchmen, rappelons le!) et un casting assez ouf. Malheureusement, le cinéaste a visé trop haut et enfonce le clou (déjà bien enfoncé avec son Man of Steel) en créant un univers excessivement sombre, quitte à se perdre dans la surenchère et le biblique. Car oui, d'un côté, nous avons Superman, vu comme un dieu, un messie à craindre tant la proportion de ses pouvoirs est sans limite, et de l'autre, Batman, le porte-parole pessimiste de l’humanité, un justicier au-dessus des lois, rongé par des années de lutte contre "des monstres déguisés en clown", aux méthodes bien plus violentes et radicales (bah oui, Batman tue dans le film).


Toutefois, les premières minutes sont intéressantes (outre l'énième représentation cinématographique du meurtre des parents Wayne, merci à Lauren Cohan et Jeffrey Dean Morgan d'être passé, c'était sympa): nous vivons le combat irréel entre Superman et le général Zod du point de vue de Bruce Wayne, devenu simple spectateur du désastre causé par la surpuissance du man of steel, marquant ainsi le début du combat entre les deux héros. Bref, ça commençait bien, grosse immersion mais les choses se gâtent par la suite... En effet, le film se perd dans une intrigue longue et inutilement mal ficelée devenant un puzzle chaotique au montage brouillon avec un dénouement qui peine à arriver. Espérons que la version director's cut parviendra à remettre de l'ordre dans tout ce bazar. Mais la tension qui monte crescendo et qui se dégonfle à chaque climax sera malheureusement toujours présente.


- Hé Bruce, nos mères ont le même prénom, pourquoi s'entretuer?
- Ah merde, j'avais pas capté, et dire que j'allais t'achever aveuglément, battons-nous ensemble!


Rien ne pourra donc effacer les ficelles trop grosses qui rythment la dispute, la réconciliation puis l’alliance finale et (trop) attendue entre Batman et Superman (désolé les gars mais c'était dans la bande annonce qui, entre nous, enlève presque tout intérêt de voir le film).


Autre gros soucis: la Warner Bros. Quand on voit que l'enquête sur Lex Luthor de Batman (et de Wonder Woman du coup), aboutit aux caméos (amenés de manière bien trop forcée) de Flash, Cyborg et Aquaman, qui n’ont finalement aucune utilité dans le scénario, si ce n’est que faire baver le fan de comics et "poser les bases" de la Justice League, c'est frustrant et à la limite du foutage de gueule.


Mais rassurez-vous, il y a quand même du bon.


Connu pour son style visuel particulier et démesuré, Snyder étonne parfois dans sa réalisation, notamment lors de l'affrontement final, non dénué d'intensité (quoiqu'un peu brouillon), mais surtout lors du combat de Batman dans l'entrepôt, incroyablement bien chorégraphié montrant alors la violence des coups fatals de Batffleck. Oui, Batman a bien changé et Ben Affleck aussi. L'acteur, qui était l'homme à abattre lors de l'annonce du casting, sonne juste et campe un Batman/Bruce Wayne convaincant. Pour continuer sur le casting, Henry Cavill offre un Superman toujours aussi lisse, Amy Adams, malgré une sous-intrigue qui ne mènera finalement à rien, reprend avec brio les traits d'une Loïs Lane intéressante, forte et dénuée de clichés. Quant à Jesse Eisenberg, plutôt bon, il incarne un jeune Lex Luthor 2.0, moderne mais beaucoup trop dans l'excès pour être craint. Laurence Fishburne est également de retour pour apporter une touche d'humour non déplaisante, tout comme l'immense Jeremy Irons, impeccable en Alfred mais cruellement sous exploité. Reste Gal Gadot qui, malgré la présence dispensable de Wonder Woman, s'avère tout à fait convaincante dans son rôle; et la voir combattre avec Batman et Superman contre le dégueulasse Doomsday (appelons un chat, un chat) apporte une bonne part de satisfaction.


Je ne m'étalerai pas plus que ça sur le film, d'autres ont parfaitement retranscrit ce que j'en pensais, je voulais juste terminer sur le futur cinématographique de DC Comics qui a intérêt à ne pas décevoir avec le très prometteur Suicide Squad et l'intriguant Wonder Woman.


Aller, il reste encore quelques lueurs d’espoir pour reconquérir le cœur des critiques et des amateurs du genre.

Créée

le 28 mars 2016

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Thibox

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