Chef-d'œuvre

Battle Royale 2: Requiem est un film de guerre qui se transcende dans une finalité qui renie, avec une totale logique, son concept de combat sous terrorisme afin de s'extirper d'un manichéisme projetant un monde étrangement binaire pour arriver à un état philosophique pur qui est tout simplement de vivre en étant complet et, donc, avec ses rêves (les idéaux de l'enfance) et ce que l'on est destiné à devenir dans la société (un adulte) mais, ce qui est dingue, c'est que cette transcendance s'est extirpé de l'œuvre pour s'immiscer dans la conception d'un film où le père (l'adulte éternel) a laissé sa place à son fils (l'enfant éternel) pour nous proposer un film réalisé par un adulte enfant (l'être complet).

En ce qui concerne la surface filmique du métrage, on est en face d'un ovni complètement barré qui peut nous livrer des scènes nanardesques à mourir de rire (toutes les scènes du prof) comme de véritables moments de grâces qui peuvent largement rivaliser avec un certain Malick (le flash-back en Afghanistan), des scènes d'actions gores sous lsd qui influencent encore des films d'aujourd'hui (le débarquement du film a été repris par James Gunn pour son The Suicide Squad), et des images soit marquantes (les tours) ou soit improbables (la colorimétrie qui part en vrille avec un jeu de teinte).

Pour finir, le contexte politique du film est logique (par rapport à la vie du réa) en plus d'être rafraîchissant (critique de l'impérialisme des états-uniens), les musiques sont excellentes, et c'est véritablement un plaisir de pouvoir retrouver les acteurs du premier.