Begotten
6
Begotten

Film de E. Elias Merhige (1990)

Begotten se présente d’abord comme un reportage aux sources de l’existence, à l’intersection entre le néant et la vie concrète, mais à un niveau de conscience et de consistance embryonnaire. Le monde physique le plus concret et les forces invisibles ne font qu’un ; l’Homme y est en tant qu’animal spéculatif désarmé. C’est ce que figure ce poème visuel : ce n’est pas le simple déversement de pirouettes relevant de la caméra automatique, comme le prétendent quelques-uns de ses adulateurs en mal d’icônes "arty" à la profondeur si insoupçonnée que jamais on ne la jauge.


Au contraire Begotten (ce titre signifie « engendrer ») a un objet et un but précis (plonger dans la préhistoire de la conscience humaine), avec un moyen déroutant (cette emphase morbide où la vie est brutale, sensorielle, magique). Il tisse sa mystique autour de motifs opaques mais décelables. Idem dans la forme ; Begotten semble surgir d’une galaxie hardcore, mais sa logique est somme toute identifiable passé le choc esthétique. Et il est monumental, de l’ordre des Eraserhead, Philosophy of a Knife, La femme qui se poudre ou Tetsuo.


(....) https://zogarok.wordpress.com/2014/04/27/begotten/

Créée

le 5 mai 2014

Critique lue 1.9K fois

13 j'aime

4 commentaires

Zogarok

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

13
4

D'autres avis sur Begotten

Begotten
Alligator
2

Critique de Begotten par Alligator

Intrigant pendant une bonne dizaine de minutes. Pourquoi? Ben parce qu'on se trouve confronté à une image traffiquée, granuleuse, aux contrastes poussés au maximum, à tel point qu'on parvient...

le 31 janv. 2013

23 j'aime

6

Begotten
GuillermoDelPuerco
5

Critique de Begotten par GuillermoDelPuerco

Je connaissais la scène d'ouverture, qui me dérangeait pas mal, donc j'm'attendais à un truc carrément perturbant d'autant que je pensais que c'était un film tourné il y a très longtemps par un mec...

le 30 nov. 2011

21 j'aime

5

Begotten
JimBo_Lebowski
6

Quasi irregardable mais très audacieux

"Begotten" est un film vraiment à part, entre un nihilisme exacerbé et un symbolisme apparent, il rend très clairement hommage au cinéma des années 20 alors qu'il est réalisé 70 ans après,...

le 21 mai 2014

14 j'aime

Du même critique

La Haine
Zogarok
3

Les "bons" ploucs de banlieue

En 1995, Mathieu Kassovitz a ving-six ans, non pas seize. C'est pourtant à ce moment qu'il réalise La Haine. Il y montre la vie des banlieues, par le prisme de trois amis (un juif, un noir, un...

le 13 nov. 2013

49 j'aime

20

Kirikou et la Sorcière
Zogarok
10

Le pacificateur

C’est la métamorphose d’un nain intrépide, héros à contre-courant demandant au méchant de l’histoire pourquoi il s’obstine à camper cette position. Né par sa propre volonté et détenant déjà l’usage...

le 11 févr. 2015

48 j'aime

4

Les Visiteurs
Zogarok
9

Mysticisme folklo

L‘une des meilleures comédies françaises de tous les temps. Pas la plus légère, mais efficace et imaginative. Les Visiteurs a rassemblé près de 14 millions de spectateurs en salles en 1993,...

le 8 déc. 2014

31 j'aime

2