Les identités remarquables

Le film est plein de belles couleurs, avec un joli characdesign. L'histoire est toute construite en opposition : campagne / ville, identité banale et anonymat remarquable, souffrance silencieuse et complainte rayonnante sur les réseaux. J'ai vraiment été touché par les expressions de l'héroïne, enfermée dans elle-même et toute contenue. Les transitions entre le réseau social et la campagne japonaise un peu morne sont vraiment cools. Le monde numérique dans lequel brille Belle est plein comme un œuf, avec des particules, du flare, des parades Paprika, des transformations de magical girl et de la musique pop chargée. Il y a un loup amoureux au milieu, c'est très mignon. Tout est tellement confus, je ne sais plus comment le film s'articule.

Je spoil un peu :

Il y a quelque chose de Annette de Leos Carax dans Belle de Hosoda. Deux films de 2021. Un avatar / marionnette résout un traumatisme (perte de la mère) et recouvre son identité en affrontant un obstacle (le père) par le chant. Mais Annette, c'est Pinocchio et Belle, La Belle et la Bête. Pas la même source mais des identités remarquables !

J'aime bien quand il y a des échos comme celui-là au cinéma.