Dès le premier plan ; une rue vide décorée de voitures des années 40 ; on remarque les images, presque dessinées qui rythmeront le film jusqu'à la fin : les couleurs de la ville, de la peinture, des vêtements éclatent à chaque scène.
Le jeu de Christoph Waltz est tout aussi éblouissant. Il joue la scène du procès avec une assurance qui nous fait passer du rire à la pure angoisse. Angoisse, oui, car il incarne parfaitement la maladie psychiatrique d'un homme qui ne confessera d'ailleurs jamais ses mensonges. Amy Adams, elle, bien que resplendissante dans Her, n'a pas assuré le rôle comme je l'aurai espéré venant d'elle. Trop de faux pleurs, trop dramatisé, trop américanisé. (Bon d'accord, pas sa faute).
Au fil du film, la tension augmente à tel point qu'on finit par se lasser d'attendre le dénouement. Cependant quand il arrive, on retrouve enfin le style de Burton. À la fois drôle et palpitante, la fin m'a laissée joyeuse, notamment grâce aux peintures de Margaret, celles de son deuxième style, vraiment trop jolies !