Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Birdman nous offre une belle définition de ce qu'est un film d'auteur, sur la manière dont il faut aborder et comprendre ce cinéma, dont le but est de refléter les pensée les plus intimes de son conteur, sans jamais mentir.
Que le cinéma ne se résume pas aux films Marvel ou autres blockbusters du même calibre, superficiel et pourri gâté par sa horde de fans décérébrés. Que dans le cynisme, la prétention du cinéma d'auteur peut se dégager une véritable poésie, une sincérité de l'esprit et une vision bien atypique du monde dans lequel nous vivons.
Action ou vérité ? L' acteur studio (E.Norton), celui qui ne ment jamais sur scène, choisira toujours "vérité", tandis que la belle jeune fille superficielle et pourrie gâtée (E.Stone), choisira toujours "action"...
A travers cette hyperbole se dégage le discours principal d' Inarritu qui ne mâche pas ses mots pour définir ses propos et donc émettre une critique brute d' une industrie en perdition (?)
Dans ce joyaux bordel, un personnage persiste, celui de M. Keaton qui tente désespérément de cerner le monde qui l'entoure. Un monde dévoreur d'âme, sans pitié où tout n'est que jugement et profit, qui parfois dans un élan de poésie, peut être parfaitement authentique et prodigieux.
Birdman crache sur ce public (littéralement, oui oui) devenu moins exigeant au fil des années, facilement influençable par une critique presse péteuse, mais totalement insignifiante aux yeux de ces créateurs qui ne cherchent pourtant que la sincérité, mais aussi par les médias frustrés et pervers, qui cherchent dans leur existence un moyen d'exister.
Que le moindre coup de feux, ou giclée de sang les feront frémir dans leur fauteuil, sans jamais voir que le vrai cinéma est définitivement ailleurs, que sa compréhension est presque métaphysique. La belle jeune fille superficielle et pourrie gâtée, a fini par comprendre ce qu'est le cinéma d'auteur. Le plan final, son expression faciale est révélateur d'une compréhension totale et intemporelle.

Freddy_Ayen
7
Écrit par

Créée

le 2 janv. 2017

Critique lue 325 fois

Freddy Ayen

Écrit par

Critique lue 325 fois

D'autres avis sur Birdman

Birdman
JimBo_Lebowski
7

Rise Like a Phoenix

Iñárritu est sans aucun doute un réalisateur de talent, il suffit de jeter un œil à sa filmographie, selon moi il n’a jamais fait de mauvais film, de "Babel" à "Biutiful" on passe de l’excellence au...

le 12 févr. 2015

142 j'aime

16

Birdman
Morrinson
5

Batman, évidemment

"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...

le 10 janv. 2015

138 j'aime

21

Birdman
Sergent_Pepper
4

Opening fight.

La promotion de Birdman était une double fausse piste. La bande-annonce se concentre avant tout sur les fantasmes blockbusteriens du personnage principal, qui n’occupent finalement qu’une portion...

le 6 févr. 2015

130 j'aime

45

Du même critique

Comet
Freddy_Ayen
2

Bouffi

Génération instagram qui n'a plus le sens du beau, mais qui filme parce qu'il y aura toujours after effects pour les sauver de leur banalité ! Dans chaque plan, dans chaque ligne de dialogue...

le 1 août 2016

3 j'aime

My Dinner with Andre
Freddy_Ayen
7

My dinner with Andre and Wally

Ils parlent de tout et de rien mais surtout de rien et de tout. Nul besoin d'image spectaculaire pour nous bouleverser. Parfois, seulement une écriture fine et des acteurs justes peuvent nous...

le 14 août 2016

1 j'aime

Il n'y a pas de rapport sexuel
Freddy_Ayen
9

Les masques tombent

Parfois tendre, parfois l'oeuvre suscite de la pitié envers les différents protagonistes. Il y a des moments d'une violence extrême où le sexe n'est plus, juste des actes sans vie. Aussitôt poétique,...

le 10 mars 2016

1 j'aime