Au début, j'étais peu intéressé par le film fraichement oscariseyy Birdman. Je m'étais dit que le film la ne racontait point une chose qui me donnait envie de me déplacer jusque mon cinéma. Puis, voyant les premiers avis très positifs, je me décide tel un bon gros pigeon d'aller voir ce film dans les semaines à venir et l'affiche est belle aussi Mdrr. Résultat : bah vu que j'écris à ce moment même une critique, vous vous doutez bien que oui, j'ai été le voir.
Qu'on pose les bases maintenant, pour moi, Birdman a un peu volé l'oscar du meilleur film, bon certes si le très mauvais Imitation Game aurait gagné l'oscar la j'aurais été un peu scandalisé. Mais pour Birdman, c'est compréhensible. Le film démarre direct et pose ses bails : petit plan séquence bien lourd dès le départ, accompagné de sublime travellings par moment, la musique un peu jazzy m'a fait fortement pensé au sublime Whiplash. Si si, ce petit air de jazz qui va nous accompagner un peu partout dans le film, comme dans la chambre du "Birdman" interprété par le "Michael Keaton". Qu'on se le dise, c'est une réelle très bonne idée d'avoir choisi cet acteur, il est comme Daniel Day-Lewis, bien trop rare à l'écran. De même, le parallèle de la carrière de Riggan Thomson à celle de Michael Keaton est très réussi et ancré dans le récit. Les deux ont eu leurs heures de gloires avec 2-3 films de superhéros mais aujourd'hui on ne parle plus d'eux.
Maintenant, voila un bref résumé : Riggan Thomson veut faire une pièce (de Broadway) qu'il voit comme l'accomplissement de sa vie, ceci lui permettra de se débarrasser de son éternel image de Birdman.
Voila sur quoi ce fonde ce drame qui mêle un héros perdu, un pur antihéros, aux méandres du théâtre, le film se plonge dans une histoire sociale, ou Thomson, homme tourmenté par son double, Birdman, doit géré tout un tas de choses, une pièce, sa famille et une carrière qui ne fait que d'empiré. D'ailleurs, mention spéciale à Emma Stone, Edward Norton ou encore Naomi Watts que je ne savais pas de la partie avant de voir le film, ces acteurs sont tous très bons et donne du fil à retordre au personnage principal. Zach Galifianakis, le comique de Date Limite est aussi de la partie, mais dans un rôle moins comique. Mais, si Birdman peut se vanter d'une très belle mise en scène made in Alejandro Gonzalez Inarritu, pleine de jolis plan séquence, notamment une scène digne des meilleurs blockbusters qui est littéralement overstylé, le film souffre d'une première partie sans trop d’intérêts, qui est une espèce de longue exposition qui est montré à l'écran de façon aucunement intéressante. Le film reste d'ailleurs très basique dans cette partie. La fin, elle est très belle sur le coup mais parait après quelques heures de réflexions quelques peu naïve. Le film d'ailleurs reste très balisé et académique dans son dénouement, on voit que ça reste un film à Oscar, ce qui est un peu décevant quand on voit le potentiel pour rajouter un surplus d'originalité à ce film.
Par contre, les références à un film de la même trempe, Phantom Of The Paradise, font très plaise (voila, je tenais à le mentionné). Au final, Birdman c'est un drame, avec de l'humour et une psychologie des personnages très travaillés, mais aussi quand même un film de superhéros à la manière d'un DC ou d'un Marvel, mais en plus original et pas pour toute la famille, c'est juste qu'ici bah le film est assez profond, contrairement à Avengers (#violencegratuite Xd).
Vous allez vivre une expérience comme jamais vu avec ce film, et c'est vrai. Mais pas incontournable ou encore moins complètement réussi.