Dans la nuit de Barcelone,
les ruelles portent des secrets.
Uxbal avance, lourd de dettes,
père fragile, guide égaré.
Il parle aux morts, il voit l’invisible,
mais ne peut fuir sa propre fin.
Son souffle court, son corps se brise,
et pourtant son amour tient.
Les migrants errent, les enfants rient,
dans un décor de fer et d’ombre.
La misère danse avec la tendresse,
la beauté saigne dans le sombre.
Javier Bardem, visage creusé,
offre une vérité sans masque.
Chaque regard devient prière,
chaque geste, une flamme qui casse.
Biutiful n’est pas beau au premier pas,
c’est un miroir de nos failles,
un cri qui murmure :
même au bord du néant, l’amour travaille.