Précurseur de la vague de slashers américains des années 80, Black Christmas a la particularité d’être aussi drôle qu’il est angoissant, sans pour autant que ces aspects s’éliminent. Au contraire, l’humour très présent, même dans les passages les plus inquiétants, ne fait que les intensifier par une rupture de ton particulièrement maîtrisée (un contraste qui se retrouve aussi dans l’utilisation de l’ambiance de noël, lors de la scène des chants notamment). Mais la grande force du métrage reste bien sûr son tueur. Sa barbarie, sa folie (les appels téléphoniques sont toujours de très grands moments), son caractère indomptable sans forcément être synonyme d’invincibilité à la Jason ou Michael Myers, par exemple, mais se basant tout simplement sur l’évidence (qui doit clairement à une certaine légende urbaine) et son mystère jusqu’au boutiste en font un des « boogeymen » les plus inoubliables du genre. On se réjouit aussi de l’absence d’une moralité bienpensante, contrairement à la majorité de ses successeurs. Prenant et distrayant, avant même leur création, Bob Clark a donc réalisé probablement l’un des slashers « ultimes », dommage de voir que la carrière du bonhomme sera pavée de navets par la suite.
obben
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le 3 nov. 2013

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obben

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