Outcha, que voilà une étrange et délirante zéderie friquée !! On pourrait effectivement penser que le film joue la carte du bis, mais le mauvais goût nawak va tellement loin qu'il défonce même les limites d'une telle catégorie pour se retrouver en errance du côté de chez Nanarland.


Il serait fastidieux de revenir sur tous les éléments whatthfuckesques vu que le métrage en est entièrement composé (et que la surenchère permanente parvient à faire oublier ce qu'on vient de voir). Mais tout de même... Ces effets spéciaux en CGI abominables dont on use et abuse dans chaque plan (eau, immeubles, voitures, haltères, sang...) réussissent le tour de force de violenter le spectateur jusqu'au bout, sans effet d'accoutumance !


Et que dire des personnages ? Entre les catcheurs cabotins et animaliers tout droits sortis d'un épisode de Power Rangers (ou de Mutronics), le petit gros Raymond dont la présence n'a pu qu'être forcée par la production (sinon pourquoi ?), la scientifique bombasse inassumée / sidekick rigolo, Zeus le gros cerveau dans son bocal, Molloch qui s'amuse à essayer de faire du catch avec l'évolution génétique, Black Mask et son air de mongol...


Enfin le plus démentiellement nanar et fantastique à chaque apparition, c'est Zeus. Il faudrait pouvoir le réutiliser dans n'importe quel film, juste pour le plaisir de le voir saccager une scène par sa simple présence. Son combat final est à jouir de plaisir (surtout sa mort quasi rectal).


Bien entendu, tout le reste est à l'avenant : réalisation foutraque, dialogues à se flinguer (la tirade de Torn sur les stades d'évolution et d'énergie : "Les végétaux créent de l'énergie, pas les animaux !"), happy-end niais, etc.


Faut reconnaitre à Tsui Hark une véritable capacité d'absence de retenue quand il le veut. J'espère au moins qu'il s'est amusé à expérimenter plein de trucs pendant le tournage, et qu'un jour, quelqu'un vienne lui proposer une adaptation de jeux vidéo.

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le 23 août 2020

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