Laissez-vous porter par ce film, car il vous veut du bien.
Ce film est plein de douceur et de poésie.
Abderrahmane Sissako choisit à travers une relation amoureuse entre Wang Cai, un chinois d'une cinquantaine d'année, et Aya, une femme africaine d'une trentaine d'année, de nous parler de ces deux géants que sont la Chine et l'Afrique. Comme on le sait, les relations entre ces deux continents se sont intensifiés durant les vingt dernière années, et la Chine s'est vu obligé de s'ouvrir à l'immigration avec la mondialisation.
La teneur des relations entre les personnages passent par le geste, les caresses de Cai et la violence du premier (non)Mari d'Aya rentre en résonnance.
Dans cette ville de Chocolate city, la communauté africaine est parfaitement intégrée, chaques communautés partagera sa culture avec l'autre, le thé évidemment, mais aussi les danses africaines, les salons de coiffure ...
Ne vous attendez pas a un regard critique de la chine, mais plutôt une vision d'espoir, représenté par le fils de Cai, outré de voir son grand père rejeté la communauté africaine. Sissako nous montre l'espoir à travers ce personnage, l'espoir du monde de demain, de la chine de demain.
Techniquement le film est sublime, les plans dans le Theier reste en tête, les couleurs sont superbes, et la mise en scène est léchée.
Alors pourquoi je ne noterai pas mieux ce film ?
Bien que très poétique j'ai trouvé la fin de ce film un peu brouillone, je n'ai pas perçu ce que voulait nous dire le réalisateur dans un premier temps.
Et puis ... ce film est lisse, terriblement lisse, trop lisse, je comprend la volonté d'apporter un regard mélioratif sur la chine mais comment imaginer une aussi bonne intégration dans cette chine et ce chef d'état réservant ce sort aux ouïghours.
J'aurai aimé voir un regard plus juste, mais il vaut le coup d'œil