Blade Ruinneur
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
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Déjà, pour commencer, si vous n'avez jamais réussi à voir le premier Blade Runne en entier, si vous êtes en petite forme ou si vous n'êtes pas spécialement fan des ambiances zen, planante, etc..., passez votre chemin. Et même si vous aimez le premier Blade Runner, si z'êtes en petite forme, ça risque d'être difficile par moment.
On va tout de suite évoquer le gros point noir du film : à être fan et vouloir respecter l'ambiance du premier film, Mister Villeneuve a mis beaucoup trop de longueur dans son film. Il y a une différence entre maitriser un rythme pour donner une ambiance et faire des longueurs artificielles. Rien que dans les dialogues, en virant beaucoup de pauses inutiles, on gagnerait 10-15 minutes de film (j'exagère, mais pas beaucoup).
Mais là est, selon moins, le seul gros point noir du film.
Posons l'univers :
Peu après la fuite de Deckard et Rachel, Tyrell Entreprise a lancé un nouveau modèle de Nexus, les Nexus 8. Ces derniers présentent une modification majeure par rapport aux Nexus 6 : ils n'ont pas de date de fin de vie programmée. Cela provoque chez certains humains un sentiment de peur et de haine, provoquant la chasse aux modèles 8.
Certains parmi les modèles 8 décident d'agir, faisant exploser une bombe nucléaire au-dessus de Los Angeles, provoquant une onde électromagnétique plongeant la ville dans le noir, mais effaçant aussi par la même l'"identité" des modèles 8, leur permettant de se cacher parmi les humains. Peu après, Tyrell Entreprise est démantelée et la production d’androïde interdite.
Quelques années plus tard, un nouveau magnat de l'industrie, Wallace, dont les brevets ont permis de sauver l'humanité de la famine, réussit à convaincre les pouvoirs en place de permettre le retour d’androïdes, construis pas sa société.
Et donc, 2049 (soit 30 ans après le premier film), nous suivons l'officier K, Blade Runner chassant les modèles 8, étant lui-même un androïde de chez Wallace.
Et les conséquences de sa dernière "arrestation" vont faire bouger les lignes entre la police, Wallace Industrie et les modèles 8 cachés, Tyrell ayant introduit une fonction non-connue chez ces modèles.
Et franchement, l'univers est toujours aussi excellent : c'est poisseux, sombre (mais quand même un tantinet plus lumineux), l'esthétique du premier film est respectée (pas comme certaines préquelles qui montrent des univers plus beaux et plus technos que les films qui viennent chronologiquement après, genre la prélogie Star Wars ou Prométhéus et consort), avec quand même quelques trouvailles intéressantes (entre autre, l'I.A. compagnonne de l'officier K.) et la visite d'une autre ville.
Et en pure terme de suite, le scénario est vraiment bon. Je ne dis pas que c'est parfait. Le traitement de Wallace ou des 8 cachés auraient pu être meilleur, un peu plus fouillé, mais franchement, c'est une très bonne suite, avec son lot de surprises.
Et l'une d'entre elles, c'est que la bande-annonce (en tout cas celle que j'ai vu, une des premières), ne montre rien de l'intrigue, et ne dévoile des persos et des lieux qui ne sont présents que lors du dernier tiers du film.
Et le film, au final, laisse toujours planer un doute sur ce qu'est ou n'est pas Deckard. Et ça, c'est très malin et respectueux des fans du film.
Créée
le 15 oct. 2017
Critique lue 195 fois
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