« Vous n’avez jamais assisté à un miracle ? »

Cette phrase raisonnait dans ma tête à la sortie de la salle de cinéma. Oui j’ai assisté à un miracle : ce film est un miracle !

Qui aurait cru que faire une suite plus de trente ans après le chef d’œuvre qu’est *Blade Runner *serait une bonne idée. Denis Villeneuve l’a fait et c’est une totale réussite, un miracle…

Le réalisateur a su garder la substantifique moelle du premier film. En effet, on y retrouve toute l’ambiance sombre et mélancolique du film de Ridley Scott. Ceci grâce aux décors et à la photographie. Cette dernière est divine. Le travail sur la lumière est impressionnant dans ce film. On a rarement vu une telle maitrise des lumières. Chaque plan est une claque en terme de composition et de photographie. On passe ainsi d’un Los Angeles sombre ou les rares lumières proviennent de panneaux publicitaires à un Las Vegas plongé dans un voile orangé. La musique, elle aussi accompagne notre voyage dans ce futur dystopique. Hans Zimmer a réussi à faire sienne l’ambiance musicale créée par Vangelis tout en y ajoutant sa touche personnelle. On retrouve ainsi certaines scènes, non pas accompagnées par de la musique à proprement parlé, mais par exemple par des vrombissements de moteurs. Cela nous plonge encore plus dans l’ambiance « crasseuse » de ce Los Angeles de l’an 2049. On soulignera la qualité des effets spéciaux qui sont tout bonnement impressionnants de réalisme

Le scénario du film, quant à lui, repose sur les bases du premier film pour construire une histoire originale, intelligente et riche en rebondissements. En effet, ce qui fait la force de ce film, c’est le respect du matériau d’origine. C’est ça le miracle de Blade Runner 2049, c’est de s’insérer dans la continuité du premier volet tout en y ajoutant sa touche personnelle et faire tout cela de manière grandiose.

En outre, la réalisation de Villeneuve est également une réussite. La réalisation est sobre et efficace. Concernant les acteurs, Ryan Gosling incarne un nexus Blade runner et il le fait tout en justesse comme à son habitude. On retrouve également l’immense Harrison Ford qui n’a plus rien à prouver en reprenant son rôle de Rick Deckard. Jared Leto est plutôt bon en Wallace mais frôle parfois le cabotinage. Mention spéciale à Ana De Armas qui incarne Joi la petite amie virtuelle de K et qui joue son personnage à la perfection en nous faisant croire en sa relation avec le personnage principal.

Pour conclure, Blade runner 2049 n’est pas une simple suite du film de Scott, mais un film qui a sa propre identité tout en ayant un respect presque religieux pour l’univers et les personnages du premier film. Encore un fois c’est ça le miracle de Blade runner 2049. Un miracle parmi toutes les mauvaises suites de films « cultes » sorties du placard uniquement pour faire du bénéfice.