Deux adaptations du même conte de Grimm en une année, on sent les pannes d'inspiration à Hollywood. Et le filon juteux des contes "adultisés". Cependant la version de Tarsem Singh il y a quelques mois, avec son joli second degré pop, pouvait augurer un intéressant contrepoint avec ce second Blanche-Neige, ambiance gothique sombre. Raté. Ô combien raté.
Au début pourtant, tout semble bien commencer : d'ahurissants décors de neige, des vols de corbeaux noir de jais, Charlize Theron sublime et glaciale et puis....rien. Le néant scénaristique. Mais pas que.
Faisons une brève liste. La plupart des effets plastiques du film, si beaux soient-ils tournent à vide, la faute donc à une paresse scénaristique qui mêlent dans la joie la plus intense plagiat, ratages et absurdités. Les acteurs ne contribuent pas franchement à rendre le film meilleur : Kristen Stewart - toujours aussi inexpressive - n'a rien d'une princesse ni d'une guerrière. L'œil humide un plan sur deux, elle semble chloroformée. Face à elle, son pendant masculin Chris Hemsworth n'a décidemment rien d'un sex-symbol, tout au plus un mâle rustre coincé dans un rôle à deux états. Et la pauvre Charlize Theron... Deux directions d'acteur : rouler des yeux et crier. Fatalement, ça finit par se sentir quand on reprend le rôle d'une des méchantes les plus terrifiantes d'Hollywood (véridique : un classement des pires méchants de l'histoire ayant été réalisé comprenant dans les 5 premières places, la marâtre de la version de Disney).
On colle là-dessus un montage et un cadrage à la Seigneur des Anneaux sans la magie, une bande-son rock teenage qui gratte ses boutons et des effets tout crados à la Twilight et paf ! Un navet. Un gros navet gothique.
Aucun second degré, c'est lisse comme un mauvais dessin animé.