Histoire d’une adolescente, « Bliss » donc, voulant s’échapper et surtout goûter à d’autres choses que l’ennui mortel de son patelin texan. Et lorsqu’elle va passer la soirée dans la grosse ville la plus proche, elle y découvre une discipline qui lui était inconnue : le roller derby.
J’avais découvert le film peu de temps après sa sortie, dans des conditions particulières, et ne l’avait plus vu depuis. Il m’est revenu en tête il y a peu, me rendant compte que j’avais souvenir d’une ambiance mais c’était absolument tout.
Alors certes, ce n’est pas un documentaire sur le roller derby. Mais à vrai dire, après avoir regardé un film qui est en partie consacré au sujet, je pensais cerner un peu le sport en question. Hors, j’avoue ne toujours pas bien comprendre les règles, pourtant expliquée en partie. Oui les grandes lignes sont plus claires (quand même !), mais c’est tout. Le reste des règles, c’est une autre histoire…
J’ai pleine conscience de ne pas être le public cible. Il est donc normal que lors de ce revisionnage, je n’ai pas été plus touché que ça. Oui il y a bien cette petite ambiance des derbys, dont je me souvenais et qui est cool en vrai, ces séquences-là, sans être dingues (il y avait pourtant un tel potentiel en terme de réalisation), sont quand même toujours agréables. Ce sont pour ainsi dire ces moments-là qu’on attend en voyant le film (ce qui est parlant en ce qui concerne les séquences entre).
Mais à nouveau, je ne suis pas le public cible. Les thématiques sont sympas, voires intéressantes : l’adolescence au féminin, se trouver avec les sororités/le girl power, l’ambiance au sein des sororités, le sport comme tremplin pour sortir de sa zone de confort… Mais elles ne me parlent pas plus que ça. D’autant que si elles sont bel et bien présentes dans ce film, elles ne sont jamais très approfondies. C’est dommage.
Après je n’ai aucun mal à imaginer que ce genre de film, avec ses thèmes, ait pu être une « bulle » de nouveauté/bien-être pour les jeunes filles en 2010 (notamment pour montrer l’existence de la sororité). Mais je ne peux m’empêcher de me demander si ce film peut encore avoir une telle portée, aussi forte, pour les adolescentes de 2024. Car qu’on le veuille ou non, par son contexte, sa musique, ses looks… le film baigne dans son jus du début des années 2010…
Pas de grandes performances de jeu, le personnage joué par Elliot (à l’époque Ellen) Page ressemble à Juno, comme à pas mal de personnages de son début de carrière. Les actrices, Drew Barrymore en tête, s’amusent ça se sent mais ce n’est pas suffisant pour faire décoller le film plus que ça.
En conclusion, un moment ciné sans prétention, sympa (surtout pour l’ambiance des derbys, mon souvenir s’est donc vu confirmé) mais vraiment sans plus.