Du miroir de l’icône brisée s’échappent douleur, sang, larmes et paillettes. Une constellation fantasmée où se morcelle le mythe Marilyn.
Durant trois heures de film s'expriment un mélange étrange de sentiments : une vraie captation devant les images, bluffée par cette mise en scène onirique presque hallucinatoire qui fait penser au style de Lynch ….Et un malaise devant les souffrances réitérées de cette femme (Norma) qui ne veut qu’être aimée pour elle-même mais qui est vampirisée par son double « Marilyn » , l’icône créée par les hommes et l’industrie du cinéma. Un effrayant dédoublement de personnalité. C’est Marilyn sur le divan où s’entremêlent l’intime et le public, les faits réels et les fantasmes, le vrai et le faux. Le réalisateur s’est inspiré du roman et donc c’est une fiction, mais c’est là d’où vient le trouble. Celui d’assister à un dédoublement de personnalité, une perte d’identité dans une souffrance névrotique atroce, comme si nous spectateurs, nous pénétrions ses traumatismes.