Réalisé en une douzaine de jours par Jack Bernhard en 1948, Blonde Ice a la particularité de mettre en scène, et ce pour la première fois dans l'Histoire du 7ème Art, un protagoniste féminin se révélant être une glaciale et diabolique tueuse en série.
L’œuvre nous présente ainsi Claire Cummings, une séductrice avide de pouvoir et d'argent. Le jour de son mariage avec un millionnaire, ce dernier la surprend à embrasser son ancien amant, Les Burns, un simple journaliste sportif se consumant d'amour pour cette femme fatale. Effroyablement ambitieuse, capricieuse et manipulatrice, Claire assassine son époux en se forgeant un alibi qui la poussera à éliminer froidement tout autre témoin gênant...
Film noir à très petit budget, Blonde Ice est l'adaptation de Once Too Often du romancier/scénariste Whitman Chambers et n'en reste pas moins une très intéressante étude psychologique envers une femme prête à tout pour améliorer son statut social.
Totalement inédit en France avant la parution d'un DVD édité par Bach Films, la version intégrale de l’œuvre fut longtemps considérée comme perdue avant qu'une copie en 35mm soit miraculeusement retrouvée en 2000. Auparavant, une version charcutée par le code Hays, d'une durée de 45 minutes, fut souvent diffusée à la télévision américaine. Par ailleurs, la sociopathie meurtrière dont est atteinte Claire Cummings inspira vraisemblablement le célèbre personnage de Catherine Tramell au scénariste Joe Eszterhas lorsqu'il s’attela à la rédaction de Basic Instinct, réalisé par Paul Verhoeven en 1992.