Bloodfight
2.6
Bloodfight

Film de shuji goto (1989)

Encore et toujours Prism qui démultiplie les jaquettes pour refiler les mêmes films piratés. Le Tueur cache un film que je connaissais en VHS sous le titre Le souffle de feu et qui existerait également dans ce format en tant que Bloodfight (sa véritable identité). Magie de l'univers de la vidéo.


Production HK, réalisé par Shuji Goto, le film narre une nouvelle fois les affres de la vie des pratiquants d'arts martiaux qui s'affrontent dans des tournois semi-clandestins, sous les vivats des parieurs compulsifs. Flashback quasi intégral démarrant par un long tunnel sans dialogue, nous suivons la carrière brisée de Yasuaki Kurata (grosse filmo mais on retiendra dedans sa participation à Samourais), désormais entraineur miteux sans perspective professionnelle. Sa femme le quitte, la louse. En plus, son seul élève prometteur est Stuart Smith... Pardon ? Ze Stuart ? Yep, ze lui. En boss badass d'un groupe de loubards destroy qui harcèlent les commerçant du quartier et agressent les couples de passage.


Malheureusement pour eux, ils tombent sur un os nommé Simon Yam (énorme filmo et plutôt honorable pour le coup) qui les marave et fait ainsi l'admiration de Kurata venu à la rescousse. Ce dernier décide donc de convaincre Simon de devenir son élève. Mais refus du jeune homme qui a une carrière d'étudiant boursier du basket à assurer. Hop, montage vidéo du harcèlement par Kurata, allez dis oui steup. Mais non. Sauf que finalement, Simon se fait massacrer la tronche par un Stuart Smith rancunier et ses sbires keupons. Alors oui, il veut bien devenir l'élève de Kurata. Sauf que non, ce dernier ne veut plus ! Bah oui, les arts martiaux ne servent pas à se venger mais à faire des tournois ! Re-hop, montage vidéo du harcèlement par Simon, allez dis oui steup. Bon allez c'est OK, on va pas infliger un 3ème montage au public. Même si ta meuf chouine de te voir emprunter le chemin périlleux du martialiste, ah ces gonzesses.


Simon est donc prêt pour sa première compétition. Un championnat mondial de freefight rassemblant des combattants du monde entier, dont un géant indien et une big star qui fait vibrer la foule et les bookmakers : Bolo Yeung, un serpent tatoué sur le front et un alias, Chong Li, qui fait beaucoup penser à un autre film de kumite sorti 1 an avant, mais si, Bloodquéque chose, avec un Belge dedans. Enfin bref, Bolo défonce tout le monde. Et quand il tombe sur Simon qui tente de lui placer le même special kick qu'il emploie sur chacun de ses adversaires, bah il le défonce aussi. Et pour le fun, il le butte alors que l'autre est en bouillie au sol. Au risque de se prendre une remontrance par la Fédé. Mais bon, c'est un vrai showman le Bolo.


Résultat des courses, la copine de Simon est bien triste d'avoir eu raison, et Kurata n'a plus qu'à se lancer dans un marathon d'arsouillage de gueule (ce qui ne l'empêche pas de péter la face au gang de Stuart Smith qui tente un retour désespéré dans le film) avant de se reprendre et de se laisser convaincre de remonter sur le ring pour clamer vengeance et ainsi contredire ses valeurs précédentes. Un p'tit montage vidéo sur fond de zik, digne de Rocky IV, avec Bolo dans une salle de sport et Kurata qui court dans les collines et zou, retour au début du film où les 2 hommes attendent de se castagner (à noter avant ça une sympathique interview de Bolo aux côtés de ses petites pépées, durant laquelle il se vante clairement qu'il compte bien tuer son futur adversaire... Hé, faut bien justifier le titre du DVD Prism !). L'esprit Rocky habite jusqu'à la baston finale, Kurata se faisant copieusement piétiner la tronche jusqu'à ce que l'Adrian locale (la veuve de Simon) ne réveille son chi intérieur. Il ne lui reste plus qu'à sortir son coup spécial... le même que son élève, logique, sauf que cette fois, ça passe. Bolo au tapis, rideau.


Que retenir de tout cela ? Bien évidemment, Stuart Smith. Les cheveux gominés, les lunettes noires, le petit blouson en jean, le cabotinage classe de la racaille des bas-fonds de Hong-Kong. Une prestation indispensable pour tout amateur du bonhomme et une raison suffisante pour se fader une réalisation médiocre. Mais ce n'est pas tout, nous pouvons encore une fois compter sur le talent de nos doubleurs nationaux qui font leur boulot à l'arrach' et donnent rapidement un côté mongoloïde aux relations entre les personnages. Pour le reste, on fraie dans les eaux insipides du bis de la tatane.

Créée

le 10 mai 2016

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