Blue Hour
Blue Hour

Film de Yuko Hakota (2019)

Direction Ibaraki ! (Avec un « ki » à la fin.)

Deux femmes Tokyoïtes vont à la campagne.
Une community manager qui court sous l’heure bleue.
Une amie (un peu trop) débordante de vitalité.
Il y a aussi
Ce petit bruit comique de montage sur un clin d’oeil.
Une grand-mère sur son lit d’hôpital
qui nous fait ce signe en V de la victoire.
Un grand frère bizarre (aux tendances Hikikomoriennes) que tu rencontres au salon.
Un papa qui se prend pour le dernier samuraï.
Une maman qui rigole devant sa TV.
Une petite fille trentenaire qui aimerait enlacer sa maman qui rigole devant sa TV.


Blue Hour est ce premier long-métrage troublant et quelque peu fascinant venant d’une réalisatrice très prometteuse, avec cette fin de scénario presque attendue mais pourtant atypique par son traitement.
Des performances superbes par ce duo tragi-comique et improbable au sein d'un rapport au son et à l'image parfois documentaire et presque sensoriel.
Un cinéma qui creuse le réel tout en mettant l'attention longue sur les multiples visages parfois enfantins d'une femme trentenaire en manque de repères dans un Japon lourdement critiquable sur tous les points, notamment sur la question de la famille (autres variations du thème proposées d'ailleurs par le réalisateur Hirokazu Koreeda par exemple.)
Un très beau film qui résonne lourdement, très lourdement malgré sa légèreté.

BluesEnCamélias
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 21 févr. 2022

Critique lue 121 fois

Critique lue 121 fois

Du même critique

Histoire de Jiro
BluesEnCamélias
7

Jiro ou ce jeune arbre blessé qui s'accroche à sa falaise.

Au bout d'un moment, on s'en réfère toujours au champ-contrechamp. À ce bon vieux champ-contrechamp, où Ozu en est aussi le maître à la matière, dans sa forme la plus brisée tout en la respectant :...

le 14 juin 2021

5 j'aime

Inside Llewyn Davis
BluesEnCamélias
8

Inside the head of Llewyn Davis.

Un musicien fauché lutte pour survivre dans les fin-fond new-yorkais durant les années 60. Ce faux biopic crée par les infatigables COEN est simplement beau. Non pas pour son intérêt historique porté...

le 21 nov. 2014

5 j'aime

2

Le Vent se lève
BluesEnCamélias
8

Il faut tenter de (bien) vivre.

"Le vent se lève" est un film-testament. Bien plus qu'une transmission de questions fondamentales sur ce qu'est la vie, le grand maître Hayao MIYAZAKI finit sa carrière de cinéaste avec ce qu'il a...

le 21 nov. 2014

4 j'aime

2