Arnaqueur arnaqué.

La plus grande partie de Bluff n'est elle pas celle de Corbucci, qui veut faire croire que son film est une comédie? En prison un homme provoque le gardien chef pour être transférer, il le fait dans le but de profiter du voyage afin de s’évader. Lors de cette première scène Corbucci tente d’insérer une dose humoristique à son film. Il pense drôle de plonger la tête du gardien dans le repas du détenu. C'est lourdaud, mais s'il n'y avait que cette scène qui était dans ce registre le film pourrait encore passer. Mais non l'esprit lourdingue est continuel là dedans. Les situations s’enchainent sans la moindre trace d'humour un tant soit peu travaillé, même chose pour les dialogues qui se veulent eux aussi amusants. Il faut dire que l'un des deux acteurs principaux est Adriano Celentano, dont le jeu est une vraie calamité. C'est bien beau de vouloir des rebondissements dans la narration, mais aligner les trucs débiles ne suffit pas à faire un film avec un fond amusant.

Les cadrages de Corbucci sont vraiment foireux (pour ne pas dire laids) on ne voit pas grand chose dans les passages nocturnes. La direction d'acteur est à mille lieux d’être bonne, les acteurs jouent dans la grand majorité sans aucune conviction. Ils sont là à jouer des scènes sans y croire, ce manque d'implication rend donc difficile de croire à cette histoire en tant que spectateur. Il manque pleins de choses à cette comédie pour atteindre son objectif d'amusement, le plus gros problème est la mauvaise gestion du rythme de la part du réalisateur et puis bon il y a toute cette écriture poussive. Bluf n'a aucun instants d'amusants, ça devient vite un spectacle calamiteux à subir.