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Une expérience hors du commun, tour à tour hypnotique, ennuyante voire exténuante.
Sur près de 200 minutes James Benning étire son seul et unique plan fixe, captant un paysage aride au coeur duquel une vaste voie ferrée sillonne les terres... jusqu'à s'y confondre ! Fidèle à lui-même le cinéaste ausculte le continent américain à la manière d'un sismographe, se débarrassant totalement du montage puisqu'il enregistre sa vue interminable en lui imputant l'intégralité du métrage. En accueillant chaque micro-mouvement, chaque nuance d'ombre et de luminosité BNSF fait figure de plan-éponge particulièrement habité, traversé de part et d'autre d'immenses chapelets de wagons...
Les fantômes de RR ( magistrale démonstration de la rémanence benningienne ) semblent ici littéralement dilatés, jusqu'à se perdre au-delà de notre champ de vision ; cette élasticité manifeste opère aussi bien sur le registre purement visuel que sur celui de la temporalité, chaque passage d'un train équivalant à une nouvelle séquence fondue dans le même et sempiternel plan inamovible. Autrement dit l'unique plan de BNSF se renouvelle d'une ébauche à l'autre, d'un mouvement au suivant : en trois heures de métrage James Benning invente le plan-multiséquences. Un objet particulièrement fascinant mais aussi terriblement lassant et déconcertant.
Créée
le 26 mars 2024
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