Bobby Deerfield est un coureur de Formule 1 qui ne laisse jamais rien au hasard. Quand son coéquipier meurt en course, il veut tout faire pour savoir ce qui a pu arriver et réduire ainsi les risques sur sa propre voiture. En visitant à l'hôpital l'autre coureur pris dans l'accident, il se fait aborder plus ou moins brutalement par une femme auprès de qui il va essayer d'apprendre à vivre différemment.

Ne cherchez pas ici un film sur le sport, Dieu merci, nous sommes dans un mélodrame, avec des petits côtés road-movie en Italie qui ne sont pas ce que le film propose de pire.

Un film pareil se doit d'être au moins un peu émouvant pour tenir la route. Dans son rôle un peu vide de coureur sans âme, Al Pacino arrive à faire des merveilles, il tient le film presque à lui seul. Faut dire que nous sommes en 1977 Il vient de terminer avec Un après-midi de chien la meilleure partie de sa carrière, six années d'un sans faute qu'il ne retrouvera plus jamais et qui contient presque l'exclusivité des bons films de sa filmographie...

A l'époque, Sydney Pollack savait encore très bien réaliser un film, et il ne faut pas grand chose pour que celui-là fonctionne vraiment.

La petite chose qui déraille, ici, c'est Marthe Keller. Déjà, son rôle est insupportable, et je veux bien qu'elle soit en phase terminale, mais ça n'excuse pas tout, le genre de personnage qui pense que crier dans un tunnel ou suivre une montgolfière en voiture est le comble de liberté m'a toujours profondément cassé les burettes. Mais là c'est le pompon, parce qu'en plus, elle ne se contente pas de jouer comme un rutabaga mal cuit, elle arrive en plus à être d'une laideur constante et presque insoutenable.

Quand le film repose sur l'attraction qu'elle peut dégager et qu'on passe tout le film à nous expliquer à quel point elle est belle, ça pose un véritable problème.

Alors, tant pis pour la Toscane, le joli panavision, Al Pacino grande époque, Gérard Hernandez en rital et le joli mélo, je suis un peu resté au bord de la route.

Créée

le 4 nov. 2012

Critique lue 1.4K fois

8 j'aime

6 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

8
6

D'autres avis sur Bobby Deerfield

Bobby Deerfield
Torpenn
5

Hors circuit

Bobby Deerfield est un coureur de Formule 1 qui ne laisse jamais rien au hasard. Quand son coéquipier meurt en course, il veut tout faire pour savoir ce qui a pu arriver et réduire ainsi les risques...

le 4 nov. 2012

8 j'aime

6

Bobby Deerfield
ArthurMonkeyman
3

The Godfather Part 2 1/2

Bobby Deerfield c'est un peu comme recevoir une pochette de disque sans le disque à l'intérieur. C'est un film sur un coureur automobile, mais pas sur ses courses...en vrai ce film, c'est l'histoire...

le 19 janv. 2016

2 j'aime

1

Bobby Deerfield
ludovico
3

tentative cynique de surfer sur les océans marketing du mélodrame

Tout fan d’Al Pacino est completiste, et tout cinéphile se doit de l’être également. Il veut avoir tout vu, même le pire. En particulier les vieux films, qu’on imagine – souvent à tort – bons...

le 23 juin 2021

1 j'aime

1

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

468 j'aime

181

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

393 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

365 j'aime

131