Le Boléro ne fait pas partie des morceaux de musique que je préfère, bien que j'ai le souvenir d'avoir vu plusieurs superbes chorégraphies rythmées sur son obsédant tempo. C'est donc par curiosité que je suis allé voir le film ; je n'ai pas été déçu.
Je l'ai trouvé bien construit. Les décors, les costumes d'époque traduisent bien l'atmosphère du monde artistique des années vingt. La distribution est sans faute. Raphaël Personnaz est un Maurice Ravel très crédible ; et je n'ai pas été insensible au fait qu'il m'a fait penser à l'excellent pianiste Michel Dalberto. Quelques accords de Ravel - Pavane pour une infante défunte - mais pas trop, de brefs aperçus de sa belle villa de Montfort-L'Amaury, tout concourt à donner un charme particulier à ce film qui essaie avec pudeur de tracer un portrait nuancé du grand compositeur.