Pas mal d’attente à l’annonce de ce film, non pas parce que j’aime le réalisateur (je n'ai jamais compris l’engouement autour de « Call me by your name" je n’aime pas particulièrement Chalamet non plus (il m’énerve un peu d’ailleurs) mais simplement parce que le sujet du cannibalisme m’intéresse pas mal.
« Bones and all » nous raconte l’histoire de Maren, jeune femme cannibale de 18 ans, qui a la suite d’un abandon va tout faire pour retrouver sa mère. Sur le papier l’histoire est somme toute banale, mais le fait que l’on parle de cannibalisme aurait pu apporter quelque chose de vraiment intéressant et je dis bien « aurait pu ».
C’est simple, la scène d’ouverture est réellement réussie et nous fait penser que le film va être d’une grande puissance, mais finalement bah pas vraiment… Le rythme ne cesse de redescendre et on en vient même trop souvent à se dire que c’est très/trop long pour un rien. L’histoire n’avance pas complètement, mais le gros problème, c'est l’écriture des personnages et leurs différentes relations.
À aucun moment, on s’attache à eux ou leurs histoires, on n'a aucune compassion sur leur condition ou sur ce qu’il leur arrive durant le film et c’est vraiment dommage parce que cela nous sort totalement du film et il y avait tellement de choses à explorer sur le traitement du cannibalisme qui passe complètement à la trappe…
Pour tous ces points, le film n’est pas bon, mais il n’est pas mauvais pour autant. En effet, il y a de très bonnes idées tout au long de ces 2 h 20. La réalisation est extrêmement soignée et la parallèle entre l’horreur du cannibalisme et la douceur de l’histoire d’amour que va vivre le personnage principal est bien trouvée (dommage qu’on ne s’y attache pas assez). Et avec ça, la musique est vraiment top et appuie parfaitement ce contraste ! Enfin, j’ai trouvé toutes les scènes d’horreur/violence absolument bien foutues et toujours pertinentes notamment la fin que je ne spoilerais pas ici.
En bref, « Bones and all » aurait pu franchement être une grande réussite, mais reste finalement bien trop en surface et devient ni trop bon, ni trop mauvais, mais parfaitement oubliable…