Aussi effrayant qu'un catalogue Lapeyre...

Chiant, chiant, chiant... Ce film est CHIANT !
Le réalisateur doit bosser pour Lapeyre, ce film étant une vraie promotion pour les portes en tous genres. Le rythme est absent, ça traîne en longueur, on passe d'une scène longue à un dialogue encore plus long et plat (le jeu d'acteur est minable, ça va sans dire). Oh tiens, une poignée...
On s'endort dans une espèce de torpeur, un ennui mortel. On pense pouvoir nous faire peur avec ce qu'on ne voit jamais, mais ça ne fonctionne pas du tout. Ah une autre poignée, mais celle-ci est ronde... De temps en temps, on tente de briser cet ennui par des effets archi éculés (main de cadavre, oiseau sur le pare-brise, ombre qui passe avec un bruit, apparition d'enfants morts...). En plus le héros a le charisme de.. bin tiens d'une porte. Avec une poignée en nacre. Et puis il dit des supers phrases chocs qui nous clouent sur place du style « oh non il l'a emmenée ! ».
La réalisation et le montage sont également d'une médiocrité sans faille. Mais qu'est ce que... Ah une poignée en laiton, j'ai eu peur, la vache ! Euh bon... Le réalisateur multiplie les travelling rapides et les effets divers à outrance, et pourtant le rythme est super lent. Sauf a la fin, où on est enfin censé voir le « monstre », mais comme le monteur a pris de la drogue dure (je penche pour de la cocaïne), on ne voit absolument rien, à part la perspective d'une entorse du nerf optique si on ne détourne pas notre regard. Notons aussi un exceptionnel plan sur un gond de porte et un autre sur l'intérieur d'une serrure en coupe. Et une belle poignée en fer forgé aussi...
Bref un film pathétique, d'un rare ennui, qui réussit l'exploit de montrer le plus de portes et de poignées au kilomètre de pellicule que dans toute l'histoire du cinéma ! (appelez-moi le Guiness Book !)