Dans la série des films vite vus vite oubliés car ils ne sont ni bons ni mauvais mais déjà vus et revus cinquante fois, je vous présente le film d’horreur Bornless Ones, seul et unique long métrage à l’heure où j’écris ces quelques lignes du réalisateur Alexander Babaev. Voilà, je pourrais m’arrêter ici dans l’absolu, mais pour les curieux que cette première phrase n’aurait pas découragés, nous allons nous intéresser un poil plus à ce petit film inconnu. Alors Bornless Ones, c’est quoi ? C’est une énième histoire de jeunes un peu décérébrés, une énième cabane perdue dans les bois, une énième histoire de possession. Une sorte de croisement entre Evil Dead et Amytiville (versions 21ème siècle) mais qui malheureusement ne fait rien pour essayer de se démarquer et qui ne décolle jamais. Ce genre de film qui, une fois le visionnage terminé, fait sortir de votre bouche un « mouais » et qu’on oublie aussi sec.


Le film commence directement par une maman blessée, dans une cabane un peu lugubre, qui tue sa petite fille de 7/8 ans qui semble possédée par une force démoniaque. Quelques semaines passent. Accompagnés de deux amis, un couple amène avec eux le petit frère handicapé de la demoiselle dans la nouvelle maison qu’ils viennent d’acheter dans un trou perdu, afin d’y aménager. Et devinez quoi ? C’est la fameuse maison de la première scène ! Original je vous dis. Un scénario jamais vu ! Mais dis-donc, le mec qui leur vend la maison est très insistant sur le côté « magnifique » de la maison. Et il se barre très très vite dis donc ! Mais que va-t-il bien pouvoir se passer !?! Un plan boobs gratuit plus tard pour combler l’ado et le jeune adulte visés par ce genre de films, et hop, ils découvrent des signes dans la maison, façon rune démoniaque vous voyez, et ils ne vont pas du tout les respecter ! Roh là là, mais qu’ils sont cons. L’enfant handicapé va être possédé par une voix bien dégueulasse (parce qu’il parait que ça fout beaucoup plus les miquettes) pour nous montrer que les démons anciens sont toujours en ces lieux. Notre héroïne va commencer à faire des rêves étranges un peu glauques et hop, le frère en fauteuil roulant se met soudainement à remarcher. Et c’est là que les comportements bizarres vont commencer. Tatatan !


Je me moque, je me moque mais soyons un peu plus sérieux. Car en soi, Bornless Ones n’est pas un mauvais film. Le problème, c’est qu’il n’est pas bon non plus. Il est juste complètement lambda, vu et revu donc. Il va accumuler tous les clichés possibles et inimaginables de ce genre de production, avec tout ce que cela comporte de personnages aux réactions débiles qui préfèrent rester dans un endroit où il se passe des choses surnaturelles que de prendre leurs jambes à leur cou. Des choses arrivent comme un cheveu sur la soupe parce que tout est plus simple avec des facilités scénaristiques. Le film tente vainement quelques jumpscares, mais sans résultat car le suspense est presque inexistant et jusqu’à la fin, on n’aura aucune surprise. La psychologie des personnages est inexistante et de toute façon, ces derniers sont interprétés par d’illustres inconnus au jeu allant du correct (le copain de l’héroïne) au carrément mauvais (l’héroïne). Ça n’aide clairement pas à s’attacher à eux…
En contrepartie, la mise en scène est plutôt propre et les effets spéciaux tout à fait honorables. Quelques bonnes idées parsèment le film, comme par exemple ces entités surnaturelles qui vont titiller le point faible des personnages afin qu’ils soient blessés pour qu’en échange d’une guérison (celle du frère handicapé donc), ils acceptent de se laisser posséder. Ou des idées plus visuelles comme lorsque ces forces prennent possession d’un corps plus très en forme, vont le rafistoler à coup de visseuse dévisseuse. Mais dans l’ensemble, le divertissement proposé ne vous fera pas sauter au plafond.


Bornless Ones est une série B horrifique qui n’apporte strictement rien de nouveau au genre. C’est classique, très classique, assez plat, et il ne vous laissera clairement pas un souvenir impérissable.


Critique originale : ICI

cherycok
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le 19 nov. 2018

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