Marketing et propagande, Breakfast Club's company

Présenté comme le meilleur teen-movie, souvent promu par les générations qui suivirent celles du baby-boom, Breakfast Club aborde, grâce à un huis clos, l'adolescence et les problèmes qui s'y rattachent.


Recadrons le contexte de son année de sortie (1985)...
Durant les années 80, un phénomène connu de tous est apparu... Le Cool. Etre cool cela signifie ne pas se conformer aux idées et aux normes, contester, se révolter, s'affirmer bref être différent.
Cependant, ce que la majorité des gens ignorent, c'est que le cool n'est qu'une invention purement marketing, qui s'inspire de la vague hippie, afin d'attirer ces générations d'adolescents des 80's qui ont besoin d'exprimer leur mécontentement et leur rébellion. De nombreuses entreprises qui ont connu leur essor dans les années 80 en surfant sur cette cool attitude et sur cet esprit de non-conformisme sont aujourd'hui celles qui dictent leurs lois sur les marchés économiques mondiaux et manipulent les consommateurs à leur guise. Je citerai notamment comme exemple une marque dont la majorité des personnes ont dans leur poche et sur leur bureau... Apple. Et oui, vous vous souvenez d'un de leur slogan phare "Think Different" ou comment être cool en achetant la pomme!


Quel rapport avec Breakfast Club?
Le cool... Ce film est une propagande de ce phénomène marketing. Il met en scène 5 ados stéréotypés au possible afin que tout le monde puisse s'identifier dans au moins un d'entre eux. On a la fille à papa, le sportif, l'intello, la fille à l'écart et le rebelle. Qui n'a pas eu tous ces personnages dans sa classe?
Ces jeunes se retrouvent donc en colle toute la journée du samedi, enfermés dans la bibliothèque du lycée avec pour devoir une dissertation répondant à la question "Qui suis je ?"
Scénario de départ pourtant alléchant, c'est cependant dès le début que les faiblesses de ce film apparaissent. Les premiers échanges entre eux sont uniquement sous le ton de l'agressivité, de la méprise et de la confrontation. Comme si les ados étaient tout le temps obligés de se foutre sur la gueule et étaient dépourvus de sociabilité.
Apres plusieurs dizaines de minutes, les tensions s'apaisent et des dialogues autour de la raison de leur présence en colle apparaissent. C'est à ce moment que les névroses se dévoilent et l'unique objectif sera alors de comprendre leurs origines. Et c'est à cet instant, alors que le film aurait pu être très intéressant, que le drame cinématographique ou plutôt scénaristique m'arriva en pleine poire !!! L'unique raison de leurs névroses est leur cellule familiale et l'image de leur parents. Cette totale contradiction avec leurs paternels a pour effet de provoquer chez eux des envies suicidaires, de la dépression et de la rébellion. Assez douteux comme justification ...
Et c'est fort dommage car les dialogues sont tout de mêmes de bonnes qualités et font pour moi la force du film, à coté de cela nous avons des scènes totalement ridicules qui sont là uniquement pout maintenir l'attention du jeune spectateur. J'évoque notamment les scènes de danse dans la bibliothèque, les ballades dans les faux plafonds et les 2-3 joints fumés parce que ouais c'est trop cool de faire tout ça !!!!!!!


En somme, ce film est de la pure propagande et constitue un excellent support marketing à montrer dans toutes écoles de commerce afin d'enseigner comment berner les jeunes consommateurs.
Dommage....
.

Funkyfred
6
Écrit par

Créée

le 16 avr. 2015

Critique lue 375 fois

Funkyfred

Écrit par

Critique lue 375 fois

D'autres avis sur Breakfast Club

Breakfast Club
Bondmax
9

Full Breakfast

Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit...

le 28 mai 2014

115 j'aime

9

Breakfast Club
Samu-L
8

En chacun de nous, il y a une grosse tête, un athlète, un cinglé, une princesse, un rebelle

Breakfast club est une excellente surprise. C'est bel et bien le meilleur teen-movie qu'il m'ait été donné de voir et à n'en pas douter le meilleur film de John Hughes. Breakfast club raconte...

le 21 juil. 2012

114 j'aime

4

Breakfast Club
Torpenn
8

Surgé la terreur

Pour une fois, faire confiance à Marius ne me déçoit pas. Le summum du teen-movie 80's est une vraie bonne surprise. Partant des clichés habituels des lycée américain : un intello, une chtarbée, un...

le 13 juin 2011

87 j'aime

38

Du même critique

Le Missionnaire
Funkyfred
4

Non pas encore le missionnaire !!

La position est a l'image du film... c'est chiant et sans réelle originalité mais par moment c'est bon !!

le 18 janv. 2014

2 j'aime

Breakfast Club
Funkyfred
6

Marketing et propagande, Breakfast Club's company

Présenté comme le meilleur teen-movie, souvent promu par les générations qui suivirent celles du baby-boom, Breakfast Club aborde, grâce à un huis clos, l'adolescence et les problèmes qui s'y...

le 16 avr. 2015