Qu'est-ce qu'ils peuvent mal tirer chez To !

Ce n'est pas la première fois, loin de là, que je me fais cette réflexion dans les films de To.
Moi, si j'étais flic en chef à Hong-Kong, j'exigerais que tous les flics de l'Anti-gang à la Brigade criminelle prennent des leçons de tir trois fois par semaine. Au moins. Avec punitions à la clé.
Parce que, au prix des munitions, le ratio nombre de balles par homme effectivement tué est bien trop élevé. Je sais bien que c'est les impôts qui subventionnent mais quand même !
Et les bandits, c'est pareil, mais là économiquement on s'en fout un peu ; au contraire, ça donne donne plus de chances aux flics de survivre.

Bon, ce petit point économique étant fait, passons au scénario. Pas inintéressante cette histoire d'organiser en direct sur les médias une intervention musclée pour déloger des bandits réfugiés dans un immeuble avec des otages. L'objectif étant de montrer l'efficacité de la police et de rassurer tous ces braves gens suite à une foirade de la police (en début de film) où elle n'avait pas vraiment brillé.

Dans la réalité, les bandits pas plus cons que la moyenne, découvrant cette stratégie de la police, se mettent sur les réseaux sociaux pour communiquer. On les voit ainsi se préparer une bonne petite bouffe. Voyant cela, la police réplique en organisant une pause avec des plateaux repas pour tous les flics.
Après diverses séances de rots voire de pets, j'y ai vu de l'humour dans ces scènes voire même du second degré. Fallait peut-être pas.

A la fin, les flics, qui sont plusieurs centaines quand même, contre quatre malfrats finissent pas gagner. "Congratulations" (désolé, je ne sais pas le dire en chinois de Hong Kong) !

La première scène du film était pourtant très bien : les malfrats, surveillés par la brigade criminelle, se trouvent aux prises avec deux flicaillons de quartier qui veulent leur flanquer une amende pour marche arrière dans un sens unique. S'en suit une scène de fusillade à tout va et une défaite humiliante de la police mal coordonnée et par hasard médiatisée.

Ce qu'en j'en pense du film ? Personnellement, ce type de sujet me rappelle trop une réalité envahissante que j'exècre à savoir cette médiatisation de tout et n'importe quoi 24 h sur 24. Dans le film de To, il ne manquait que les experts (que j'aurais choisi parmi des flics à la retraite évidement plus compétents). Donc, non seulement le sujet ne me passionne pas mais en plus je suis persuadé que les médias n'ont rien à faire dans ce type de situation. Ensuite, les bandits étaient presque plus sympas que les flics. Ou du moins To les a rendus plus sympa.
La scène initiale du film était très bien réalisée ainsi que la séquence préparation du repas avec les otages où les bandits font la cuisine et racontent que la cuisine, c'était leur rêve d'enfant. C'est la scène où on voit Simon Yam (un acteur quasi permanent chez To) en otage, père peureux de deux enfants, retrouver toute sa superbe quand il s'agit de passer à table. Bon.

Le reste du temps, j'ai eu tendance à m'ennuyer et à compter les balles gaspillées.