Breathe, Breathe in the air. Don’t be afraid to care.

Breathe In, c’est l’histoire de la petite Anglaise Felicity Jones aka. Sophie aka. The Homewrecker qui débarque dans une famille d’accueil aux USA pour un semestre et qui va s’employer à la faire imploser.


Si je présente les choses ainsi, c’est parce que le film manque clairement de subtilité à ce niveau. La fille avec laquelle elle partage sa chambre a le béguin pour un garçon qui est également un gros queutard (qui a dit pléonasme ?) ? Pas de problème, elle sort seule avec lui à New-York. Le mari ? Idem, elle lui fait du rentre-dedans à coups de regards appuyés et de discours démagogues et flatteurs.
Son comportement est d’autant plus énervant qu’elle joue ensuite les vierges effarouchées à renforts d’épanchements lacrymaux comme pour nous faire croire qu’elle est la première victime de ses actes et qu’elle s’en veut à mort alors que le lendemain elle remet le couvert. Elle a de la chance de tomber sur une famille non-violente parce qu’elle aurait pu se faire dézinguer par la mère ou la fille, elle ne l’aurait pas volé.


C’est un peu frustrant dans le sens où il me paraît assez clair que ce n’est pas la volonté du réalisateur de la présenter ainsi. L’effet recherché pour le personnage de Sophie est celui d’un détonateur qui rappellerait à Keith, le père de famille admirablement campé par Guy Pearce, ses projets abandonnés en cours de route pour le bien de sa famille.
Breathe In, c’est avant tout l’évocation des regrets. Même s’il s’est habitué à sa vie, Keith a toujours gardé dans un coin de sa tête ses ambitions de jeune homme, ce à quoi il aspirait avant qu’une grossesse vienne tout « gâcher ». A ce titre, le dialogue entre les deux parents alors qu’il aimerait reconsidérer l’idée d’aller vivre en ville est un des plus forts du film :




  • We have to invest, I just think we need to be able to have a conversation about it. I just think that we had a life that was cut
    short.

  • Cause we had a baby, you call that cut short?



Enfin, pour terminer sur une note positive, j’ai trouvé la dernière scène très bien pensée. Sans trop en dévoiler, elle résume parfaitement à quel point le choix entre le cœur et la raison peut être difficile à vivre.
S’il manque nettement de subtilité dans sa mise en scène, le film de Drake Doremus reste un long-métrage honnête. En plus d’une musique fort agréable, on profite d’un casting performant porté par le duo Felicity Jones / Guy Pearce.

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le 14 août 2015

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Jake Elwood

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