Broers
5.3
Broers

Film de Bram Schouw ()

Broers (frères) de Bram Schouw, une histoire de fraternité, Alexander intrépide et charismatique décide de partir en road-trip, mais son petit frère timide Lukas le suit. Le jeune frère va se rendre compte de leurs différences, et du fait que son frère l’écrase totalement avec sa personnalité extravagante. Le réalisateur Danois nous emmène en voyage avec ces deux frères, qui vont se déchirer mutuellement. Le titre est Broers, frères, on s’attend donc à voir une ressemblance, un lien entre les deux protagonistes, hors le réalisateur a justement voulu nous montrer la différence qu’il y a dans cette fraternité. Tout d’abord on remarque cette différence par le physique avec un choix des plus basiques, l’un est grand et brun (Alexander) l’autre est petit et blond (Lukas). Psychologiquement la différence s’est créé également en toute simplicité, l’un est extraverti, fugueur et charmeur (Alexander) l’autre est timide, calme et penseur (Lukas). Il les oppose quasiment à longueur de temps, un peu trop même selon moi. Egalement dans les cadres où Alexander parait toujours plus grand et majestueux que que son petit frère qui lui est totalement écrasé. L’histoire devient encore plus banale lors de leur rencontre avec Joséphine qui va être l’élément déclencheur de leur dispute. Jolie française qui est au départ est attirée par Lukas et qui évidement jette son dévolue au frère Alexander. Il n’y a aucune compassion ni gentillesse venant de Alexander pour Lukas, il l’écrase en permanence. Le réalisateur nous partage une vision très pessimiste de la fraternité en général, car en plus il a choisi de créer des personnages des plus basiques et totalement différents.


Je n’ai pas apprécié ce film que j'ai trouvé un peu trop manichéen (ange d’un côté démon de l’autre). Le réalisateur n’a pas creusé ses personnages et ne les a pas laissés évoluer, ils sont restés pour l’un bête et méchant et pour l’autre introverti et trop gentil. Ce que j’ai trouvé dommage car j’aurai aimé que Lukas se révolte un peu plus, on sentait qu’il avait une rage à l’intérieur de lui qui ne demandait qu’à sortir.  Le film a tout de même le mérite de nous partager une belle photographie, avec des beaux plans et des beaux paysages mais c’est tout ce qui me semblait intéressant. Le personnage de Alexander a un côté pervers qui a tout de même un peu marché sur moi car j’avais envie d’aller au-delà de l’écran pour m’énerver à la place de Lukas, malheureusement ce sentiment n’est pas resté longtemps car comme je l’ai dit auparavant le personnage n’évolue pas, ce qui fait que l’on s’habitue à sa méchanceté, on fait avec, hors dans Mon Roi de Maïwen nous sommes face à un pervers de la même manière mais beaucoup plus recherché et évolué par les choix de la réalisatrice. C’était un film avec beaucoup de potentiel qui je trouve n’a pas été assez exploité, l’image est bien réussie mais scénaristiquement j’aurai aimé plus de changements. Le réalisateur n’a pas cherché à jouer avec le spectateur ce qu’il aurait pu faire, en nous faisant aimer le grand frère et trouver l’autre fou pendant un moment or nous gardons tout le long le même sentiment vis-à-vis des personnages. 
MadelineMasse
5
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le 6 mars 2018

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Madeline Masse

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