Bronx par Jean-Luc-Godzillard

Bon ben je rejoins quelques uns des avis que j'ai déjà lu à son propos: C'est tellement du Olivier Marchal que s'en est presque la caricature. Ainsi, comme dans ses précédents films, on a donc une intrigue avec plein de persos dont la moitié ne sert à rien (ou alors il y a eu un sacré élagage de fait au montage), lesquels font des deals, ou se trahissent ou s'entretuent à qui mieux-mieux, voire tout en même temps histoire qu'on y comprenne plus rien alors qu'on s'en fout déjà. Evidemment, tous ont des gueules burinés, tous les flics sont ripoux, tous jurent comme de charrettiers et picolent comme des trous, tous n'ont que du noir dans leur garde-robe, et d'ailleurs, et tous ont de grosse bagnoles elles aussi noires. D'ailleurs, quitte à prendre des bagnoles qui font "film américain", Marchal ne se fait même plus chier: fini le pin-pon, maintenant même les sirènes sont celles de la police US...

tout ça pour une intrigue dont on se fout donc vite ( tant on sait que de toute façon que ça va se trahir et in-fine, se buter) et où les personnages prennent, immanquablement, les mauvaises décisions.

Bref, comme d'habitude chez Marchal, on sent l'envie de copier les cinéastes américains (Michael Mann en tête), et comme d'hab, ça n'est jamais à la hauteur, la faute à une mise en scène sans l'emphase de ses prétentions (là où un peu d'humilité et un peu plus de réalisme aurait peut-être été bienvenus), à une interprétation parfois aux fraises (Ben ouais, tirer la tronche en balançant des insanités ne suffit pas), et un scénar pas folichon.