Fast & serious
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"Bullitt" est devenu avec le temps le polar de référence pour Steve Mc Queen, qui y porte avec élégance le col roulé ou le gilet ( façon Starsky dans la série éponyme...), transperce la pellicule de son regard bleu-acier tout en restant très mutique et surtout exécute lui-même ses cascades automobiles en Ford Mustang ( la scène mythique de poursuite dans les rues de San Francisco, sans accompagnement musical autre que le bruit des pneus qui crissent ou la tôle froissée, une leçon de réalisme... au montage en accéléré près, la HD faisant apparaître au grand jour ce qui pouvait être imperceptible avant)
Le film revêt aujourd'hui une teinte très vintage, avec sa musique hippie de Lalo Schifrin et son rythme lent, qui prend le temps de suivre Bullitt dans ses 2 jours d' enquête ou dans sa vie privée, filmés de manière quasi-documentaire.
"Bullitt" préfigure l'arrivée de "Dirty Harry" ou de "Serpico", en donnant une dimension humaine ou sociale à son personnage de flic.
La réalisation de Peter Yates est solide et efficace, ménageant une bonne dose de suspens (la poursuite, mais aussi la scène de l'hôpital par exemple). On retient par ailleurs une bande-son éprouvante pour les oreilles, renforçant l'impression d'immersion en ville ( les rues ascensionnelles parcourues à toute allure, la chambre d'hôtel qui donne sur l'autoroute, et même le ballet des avions dans un aéroport pour une scène finale qui a sans doute inspiré Michael Mann pour "Heat"..)
On peut cependant regretter un scénario simpliste qui donne le mauvais rôle à un politicien ( Robert Vaughn, mâchoire crispée) sans dénoncer quoi que ce soit véritablement. "Le détective" avec Sinatra sorti la même année était dans ce domaine autrement plus percutant.
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Créée
le 26 nov. 2017
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