Si l'on en croit les sirènes du marketing, Buried est un film claustrophobique, d'angoisse et de peur, un truc à l'américaine fait pour emballer la gonzesse qui glapit sur le siège à côté. Je n'aurais donc jamais dû aller le voir, n'ayant pour l'heure aucune nana stridulante à serrer. Mais j'ai raté mon bus, et du coup je serais arrivée trop tard pour les pubs du film que j'avais prévu et j'ai horreur de ça. Du coup, Buried. Aussi exaltée par le pitch que par la perspective de rendre une visite au Pôle Emploi, je n'en attendais franchement pas grand chose. Et je me trompais lourdement. En fait, avec son budget minimal et son acteur principal (non, pas Ryan Reynolds, mais le téléphone portable), Buried n'est rien d'autre qu'une gentille satire de la société, des rapports humains, du système, de la bureaucratie, et j'en passe et des meilleures. C'est une farce, habile et drôle, jamais pontifiante, où l'on rit bien plus que l'on ne tremble. Donnez moi de ce pain là monsieur Cortés, et je reviendrai.