Bush Wick: the traveling

Si a priori le film s'annonce comme étant un film bourré d'action et suspense, on se rend vite compte que les 90 minutes proposées s'annoncent un peu longues, malgré un duo qui nous maintient à flot.

C'est malheureusement le parti prit du réalisateur qui pèche et il faut reconnaître n'est pas plan séquence qui veut. Les plans séquences (des scènes sans coupures, en plan "unique") offrent en général une vision globale des choses, ce qui ne les empêchent pas d'être des plus chaotiques voire même frénétiques. Les Fils de l'homme, Birdman, The Revenant et mon préféré et de loin, True Detective (saison 1).
L'idée ici est bonne puisque accolée à un scénario qui se colle à son utilisation: le duo composé de Brittany Snow et Dave Bautista va devoir se frayer un chemin à travers des rues en plein chaos, reprenant leur souffle et pansant ses plaies en même temps que le spectateur... en théorie seulement.
La caméra est molle, très molle. Elle n'est ici ni un personnage à part entière, ni un ergot de personnage. Elle peine à suivre l'action et nous aussi du coup. On ne ressent pas l'urgence de la situation, la pression des fusillades, l'impact des balles contre un bouclier antiémeute, la menace d'un sniper. Même les combats mano a mano (avec en prime une presque Bautista-bomb, si si je vous jure) n'ont que peu d'intensité.
L'ensemble est fade et je ne parle même pas du scénario.

Du coup on se retrouve avec un truc qui aurait pu facilement remporter le titre de Jeu vidéo de l'année mais qui vous laissera sans doute de marbre devant votre écran.