Parmi les drames au cinéma qui m'ont marqué, il en est un, très rare en termes de diffusion, qu'il me paraissait indispensable de faire connaitre. En 2009 sortait un très beau film de Alejandro Amenabar, intitulé "Mar Adentro" qui relatait un cas difficile sur l'euthanasie, magnifiquement interprété par Javier Bardem. Mais avant celui ci, (qui n'est pas un remake du tout de Mar Adentro), il y eut l'une des incursions dans le genre dramatique la plus intense et la plus forte en émotions graduelle que ce superbe et en meme temps difficile film des années 80, "C'est ma vie, après tout".
Réalisé par John Badham, connut pour ses succès que furent "La fièvre du samedi soir", "War games" ou "Tonnerre de feu", le cinéaste s'attaque également au sujet précité, qui en 1981 n'avait jamais été abordé de manière aussi frontale, sur le souhait d'un homme qui désire mourir par le biais de l'euthanasie, suite à un handicap sans espoir de guérison. Le role de cet homme résolu à mourir, est tenu magistralement par Richard Dreyfuss, qui offre ici l'une de ses plus grandes prestations, avec justesse et détermination car le combat qu'il va mener pour que l'on accepte sa requete va défier toutes les lois propres à l'éthique médicale et en particulier le médecin (excellent John Cassavetes) qui s'occupe de son cas, et qui rejette l'idée meme de ce procédé contraire à l'ordre morale sur la vie d'un etre humain.
"C'est ma vie, après tout" résume bien tout dans le titre, peut-on s'attribuer la vie de quelqu'un meme si ce dernier est condamné ? car la est toute la question de ce film au scénario écrit avec intelligence dans sa démonstration de la vérité, se basant sur des faits réels.
Un film ou tout sonne vrai dans la manière de confronter l'avis de l'autorité médicale face à cet homme paralysée de la tete aux pieds ( d'ailleurs on a tendance à davantage se ranger de son coté au final à travers ses arguments plus sensé que les médecins qui traitent son cas ) qui lui estime qu'il a le droit de faire ce choix difficile si sa vie ne vaut plus la peine d'etre vécue, (surtout pour un artiste sculpteur ayant perdu l'usage de ses mains). Un film qu'il vous faut donc, impérativement voir si vous l'avez manqué, qui possède une dramaturgie des plus crédibles et qui soulève des questions pertinentes sur le droit d'accéder par sa propre volonté, à la mort.

PascalVaccaro
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le 19 juin 2015

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