Horrifique ? Non. Humains ? oui

Disons-le clairement Ca chapitre 2 est une déception. Déception ne veut pas dire que l’on se retrouve devant un mauvais film. Mais il est clair que cette deuxième partie n’égale pas la première et ne rend pas totalement justice non plus au chef d’œuvre de Stephen King. Pourtant il y a avait une belle opportunité suite au succès colossal du premier. Dommage.

Malgré quelques très belles qualités, le film souffre de défaut assez agaçant. En premier lieu : sa durée excessive. 2H45 c’est beaucoup trop long pour raconter si peu de chose ou plutôt pour les raconter de cette manière. A y regarder de plus près, pas mal d’élément sont une redite du premier chapitre. Comme si Andrés Muschietti se sentais obliger de rappeler les faits aux spectateurs qu’il juge visiblement amnésique. Quant au rythme du récit, il souffre d’une structure décousu en particulier lorsque les protagonistes se séparent pour aller affronter leur passé. Une idée pas mauvaise en soi mais qui marque un déséquilibre dans les séquences. Comme les films à sketch dont certains sont plus réussi que d’autre. Ici, même constat. Ce qui implique inévitablement une baisse de rythme flagrante. Ensuite, l’aspect épouvante tombe très vite à plat. Muschietti abusant des jumps scares (procéder le plus flémard qui soit) et ne sachant jamais se renouveler. Pire, à force de jouer au petit malin, il se mord lui-même la queue. En voulant détourner le principe du jump scare (en gros décaler l’arrivé de l’effet de quelques secondes histoire de mieux surprendre le public) et ce à TOUTES les scènes, il ne se rend pas compte que les spectateurs arrivent progressivement à anticiper à la seconde près l’arrivée de Grippe-Sous. Ce qui annihile toute tension, tout effroi, toute peur. A ce niveau Ca chapitre 2 devient vite un encéphalogramme plat. Un comble pour un film d’horreur. Et ce malgré quelques visions cauchemardesques du plus bel effet visuellement mais qui ne sont jamais viscéral. Usant en outre d’effets spéciaux, certes très réussi, mais qui rendent lisse pas mal des apparitions de Grippe-Sous quand ils ne sont pas au service de séquence décolérer du reste du métrage (une séquence peux faire penser à du sous Transformers c’est dire).

Ceci étant dis, le film recèle des qualités plus qu’appréciable. Il y a déjà cette volonté de faire un blockbuster d’horreur à l’ancienne. Sous-entendu, un film d’épouvante à gros budget qui se donne les moyens de ses ambitions. Avec des stars à l’affiche et l’envie de raconter une bonne histoire avec de vrai beau personnage en son sein. Du coup, la mise en scène est propre, lisible en permanence, loin des série B voir Z fauché type torture porn ou foond footage. Le récit pose des bases psychanalytique intéressante sur la question de : tuer l’enfant qu’on était pour devenir l’adulte que l’on veut être. Et le casting est au diapason. Si James McAvoy fais du McAvoy, la sublime Jessica Chastain illumine l’écran de son charisme dans un rôle fais pour elle. Mais c’est surtout le duo James Ransone / Bill Hader qui volent la vedette. C’est eux qui donnent au film son âme en étant au centre des scènes les plus drôles grâce à leurs punchlines hilarantes mais surtout l’émotion dans un final bouleversant.

Rajouter à cela quelques passages franchement réussit comme : l’introduction, la scène des retrouvailles, celle chez la vieille dame (clairement le moment le plus terrifiant), l'attaque de la petite fille au stade ou encore la sous intrigue avec le nouveau gamin et vous obtenez un beau rendez-vous manqué. Frustrant mais avec de beaux reste malgré tout. A condition de ne pas voir le film comme le summum de l’épouvante.