Ça - Chapitre 2

Après avoir revu les personnages que j’avais laissé enfants, j’ai été plutôt content de les retrouver adultes, même si, assez vite, je me suis rendu compte que l’attachement n’était plus le même. Le film est toujours très beau, l’esthétique continue de fonctionner, il y a de vrais efforts dans la mise en scène pour rendre les peurs visuelles, presque plastiques. Et comme dans le premier, ces peurs sont bien amenées, même si cette fois, elles ont un arrière-goût de répétition. On comprend vite le mécanisme, on sait comment Ça fonctionne, alors l’effet de surprise est moins présent, voire parfois totalement évaporé.


Le film prend son temps, peut-être un peu trop d’ailleurs. Il y a des longueurs, des moments où l’on sent que l’histoire tourne autour de ce que l’on connaît déjà. Les scènes de peur risquent de paraître impressionnantes au premier regard, mais l’enchaînement s’installe dans une forme d’habitude. Et l’habitude, dans l’horreur, c’est rarement bon signe. Je regrette un peu que les personnages enfants soient finalement plus touchants que leurs versions adultes : il y avait dans leur regard, dans leur amitié, une fragilité qui donnait du poids aux scènes et qui se perd un peu ici.


Cependant, tout n’est pas à jeter, loin de là. Le groupe reste agréable à suivre, leur dynamique fonctionne encore, même si elle est devenue plus nostalgique que spontanée. L’explication de l’origine de Ça est une bonne idée, elle donne une dimension plus mythologique à la créature. Malheureusement, le final, censé être le point culminant, m’a semblé trop vite expédié, presque comme si le film ne savait plus trop quoi faire de sa propre montée en tension.


En fin de compte, j’ai passé un bon moment, parce que l’univers reste intéressant et que les personnages, malgré tout, gardent une certaine chaleur. Mais l’effet de découverte, lui, a disparu. Là où le premier m’avait frustré par manque de profondeur malgré une belle esthétique, celui-ci m’a laissé une impression de déjà-vu : agréable, mais moins marquant. Le film se regarde, parfois même avec plaisir, mais il n’a plus cette force de surprise qui donnait au premier une forme de magie sombre.

Falkinth
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le 26 oct. 2025

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