All That Jazz !
Les amateurs de comédies musicales, les connaisseurs de films chantés et dansés sont souvent très exigeants car, si une comédie musicale au scénario incertain n’est pas sauvée par ses numéros...
Par
le 16 mai 2013
21 j'aime
16
Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.
C’est toujours fascinant de voir une époque traitée par une autre ; ici les années trente vues par les années soixante dix et visionnées quarante ans après, cela crée une totale mise en abîme, un méchant vertige, une perspective étourdissante et algébriquement parfaite, les tranches décennales séparant les trois époques étant égales.
L’attraction du film est évidemment la prestation de Lisa Minelli qui donne quelques bonnes performances sur la scène de son cabaret, le Kit Kat Club.
C’est une histoire d’amour entre deux exilés américains dans un Berlin interlope sur fond de montée du nazisme, de miliciens au premier abord débonnaires mais se révélant ultraviolents.
Nous sommes du côté des riches, des artistes, des étudiants étrangers et des juifs, des catégories qui n’ont aucun intérêt à l’instauration du régime hitlérien et dont le point de vue ne peut éclaircir le pourquoi du comment du désir populaire.
La part musicale, les chansons délivrées sur la scène du cabaret sont excellentes et emblématiques, fidèles à ce que l’on attend de ce Berlin là, entrecoupée de scènes de la vie courante où une douce bohème s’abat sur nos héros, à l’âge de toutes les célestes désinvoltures. L’aventure et l’improvisation comme seul horizon. Bob Fosse fut certes un chorégraphe célèbre, mais un réalisateur confidentiel mise à part ce cabaret multirécompensé et oscarisé.
Pour conclure, un film agréable entre comédie musicale et romance vagabonde et éthérée.
Il est toujours difficile de dire qu’un film a vieilli, ce qui est une façon de dénigrer sans trop se mouiller ou paraître objectif. Du coup je m’en dispenserai et déclarerai simplement qu’il est un archétypal reflet de son temps. C’est la folie libertaire des années 70, transposée aux années 30 et fantasmée au travers de ce prisme hippisant. Même si cela reste très classique et que les artistes viscéraux, de cabaret ou non, ont toujours eu ce genre de vie.
Samuel d’Halescourt
Créée
le 23 févr. 2016
Critique lue 188 fois
D'autres avis sur Cabaret
Les amateurs de comédies musicales, les connaisseurs de films chantés et dansés sont souvent très exigeants car, si une comédie musicale au scénario incertain n’est pas sauvée par ses numéros...
Par
le 16 mai 2013
21 j'aime
16
Berlin, 1931. Brian Roberts arrive dans la capitale germanique et cherche un logement. Il arrive dans un meublé et rencontre Sally Bowles, meneuse de revue dans un cabaret. Le film, devenu un...
Par
le 30 mai 2013
16 j'aime
2
Bob Fosse nous envoie au sein d'un cabaret pour nous y faire vivre l'histoire d'amour entre une chanteuse et un jeune étudiant dans le Berlin d'avant-Guerre, alors secoué par la montée du nazisme...
le 15 avr. 2014
13 j'aime
1
Du même critique
Autant annoncer la couleur, ce livre m’a régalé. Une accumulation de courts chapitres qui traitent de l’actualité de ces deux dernières années où Finky délivre ses sublimes exaspérations, son divin...
le 10 nov. 2015
11 j'aime
1
Outre l'arnaque d'avoir reversé dans ce volume une grande partie des précédentes interventions, on prend plaisir a redécouvrir la plupart des textes qu'on avait passablement oubliée dans l'intervalle...
le 3 mars 2021
5 j'aime
D’abord déçu de constater que « Les portes de la perception » à proprement parler n’était en fait qu’un court texte dans un recueil qui en compte beaucoup d’autres et sur lesquels nous...
le 26 sept. 2017
5 j'aime
2