Cache-Cache (version adulte)
En regardant ce film, je me suis demandé si Haneke était déjà tombé sur des émissions aussi grandioses que "Secret Story" ou autres genre télé-réalités superficielles. Si ce n'est pas le cas, il délivre ici, une parfaite critique de ce système ou l'intimité est sans cesse bafouée. Au final ces malheureuses cassettes ne nous apprennent rien : la maison est filmée de manière très posée et sans relâche. Mais ce simple fait va poser une angoisse absolue qui tiraille les personnages et va révéler un problème de conscience. Le spectateur est témoin d'une souffrance passée sous silence, d'une honte et d'un souvenir que les personnages font semblant d'oublier. Ce sont des thèmes récurrents que l'on retrouve chez Haneke : placer le spectateur témoin d'une violence qui peut etre physique ou morale tout en etant totalement impuissant face à ça car aucun personnage n'est blanc ou noir, personne n'est innocent (à l'exception du destin qui s'abat sur les enfants) ou bourreau.
Avec ceci, on retrouve cette mise en scène très platonique mais qui parle beaucoup, chère à Haneke permettant ainsi l'installation de cet étouffement, de cette mise à nu des personnages.
En somme un bon film cauchemardesque dont la principale qualité de reveler ce qui est réellement caché : la vérité.