Le fougueux bedeau Cadet Rousselle -pas grand'chose à voir avec la figure "historique" qui l'a inspiré- quitte son village pour connaitre l'aventure et une meilleure fortune.
C'est la Révolution et Cadet Rousselle se trouve mêlé tout au long du film à des péripéties révolutionnaires satiriques et cocasses. Les auteurs du scénario, dont le fils d'André Hunebelle, s'en donnent à cœur-joie dans le persiflage, relativement à la rhétorique révolutionnaire et aux revers de gouvernance (personnifiés en particulier par Noël Roquevert). Mais c'est sur un mode humoristique très premier degré, à l'image du rôle de comparse benêt et de faire-valoir du héros que tient Bourvil, assez pesant quand il accentue la sottise de son personnage.
Le film d'Hunebelle propose des séquences d'action animées, conformément au genre "aventures sous l'Ancien Régime", tout en jouant ouvertement la carte de la comédie. Accompagnée sur tous les tons de l'air célèbre dédié à Cadet Rousselle, cette farce pseudo-historique repose sur le personnage fantaisiste de François Périer, pas très bien identifié et pas assez singulier pour faire un héros convaincant. Le ton du film est volontiers farfelu mais à gros traits et sur un mode puéril. C'est la principale raison à cause de laquelle les comédies d'aventures façon Hunebelle ont mal vieilli.