The portrait of Calamity & Delphine Seyrig for Eternity

Delphine Seyrig découvre dans les années 80 le journal de Calamity Jane qui prend la forme de lettres à sa fille absente. Bouleversée, elle projette d’en faire un film qu’elle réaliserait et dans lequel elle s’octroierait le rôle principal. Elle part alors faire un travail de recherche sur cette femme dans le Montana avec Babette Mangolte, qu’elle a rencontrée sur le plateau de ‘Jeanne Dielman’ de Chantal Akerman. Le film ne se tournera pas.


Dans les années 2010, Mangolte monte ce documentaire en mélangent la lecture en voix off du journal de Calamity Jane, les rushs tournés dans les années 80 et des lettres écrites par l’actrice à son fils Duncan. Tout cela est avant tout un hommage à l’actrice. Le film suit donc l’actrice dans son périple américain, au Montana, à travers deux rencontres principales avec deux femmes qui ont connue Jane Hickok McCormick, la fille de Calamity. La première est une collectionneuse qui a publié le journal, la deuxième travaillait pour les services sociaux, cadre dans lequel elle a rencontré la fille qui est devenue une amie proche. Le documentaire dresse en creux un creux de cette femme de l’ouest loin de l’image dont on l’a affublée. Femme libre, faisant fi des conventions liées à son sexe, elle eut une fille dont elle fut séparée et dont l’éloignement la fit souffrir. Le film dresse également un joli portrait de cette fille, Jane Hickok McCormick grâce à laquelle le journal a pu passer à la postérité.


Les rushs sont d’une qualité incroyable. Quelle joie de revoir cette comédienne exceptionnelle en chair et en os. On y voit une femme élégante, en lunette de soleil en plein Montana. Les images tournées sont assez belles. On voit l’actrice diner en robe noire avec la collectionneuse. On pense en souriant au film de Duras (India Song, 1975). Et surtout on réentend sa voix merveilleuse.
Objectivement, le documentaire se regarde avec un léger ennui car il est sans rythme et avouons-le, dépourvu de réels enjeux. Les 10/15 premières sont sans intérêts mais quand l’actrice apparaît, cela devient épatant.

Noel_Astoc
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le 15 nov. 2021

Critique lue 60 fois

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