Loin des lourdeurs que le thème aurait pu nous infliger, on nous sert un solo léger, mais agréable
Vu au festival de Deauville.
California Solo faisait parti de mes grandes préférences du festival, de par son pitch, se frottant gentiment à une ambiance rock, et surtout par la présence de Robert Carlyle, qui est un acteur que j’aime beaucoup. Dieu que son accent écossais est beau.
California Solo est un beau film demeurant assez riche, et exploitant le destin « tragique » d’une icone rock d’une manière sensiblement (pour ne pas dire complètement, en fait) différente du cliché habituel « mort d’une overdose ». C’est justement en partant de ce cliché, qui est néanmoins inclus dans l’histoire, que le film arrive à en faire autre chose. Rien de surfait ici, rien de trop exploité, l’écriture est juste. Elle touchera encore plus les adeptes du genre, ceux qui ont grandi dans une culture rock et ont quelques guitares accrochées à leur mur, tout comme moi.
Bercé par la voix (je suis redondant) formidable de Carlyle, California Solo traine son héros jadis glorieux dans une vie jadis glorieuse, et en proie désormais au péril : l’expulsion du sol US, à cause de délits pour lesquels nous-mêmes nous avons déjà été arrêtés, ou serons probablement arrêtés au moins une fois dans notre vie.
Le film a une réalisation simple, mais efficace. Elle sait expérimenter des choses sans en abuser, sans tomber dans les clichés de la réalisation du cinéma indé comme j’en parlais à propos du film Booster. Loin du film l’idée de montrer une Californie de plagistes, une Californie balnéaire ou une Californie d’Hollywood : il est ici question d’un monde plutôt rural. D’une Californie qui respire d’une certaine manière la vie.
C’est donc un film juste que nous avons-là. Rien de chef-d’oeuvresque, mais le film n’en a pas la prétention. C’est toujours l’occasion de découvrir un peu plus Robert Carylyle, acteur qui espérons-le, arrivera à véritablement décoller au cinéma d’ici peu. Car il est vraiment capable de mieux, bien mieux, que son personnage minable de méchant dans Le Monde ne Suffit Pas (d’ailleurs il est un des rares points positifs de la série Stargate Universe).