Avec California Solo, Marshall Lewy signe un drame intimiste à l’image de son personnage principal : fatigué, discret, mais profondément sincère. Robert Carlyle, en ancien rockeur exilé aux États-Unis, porte le film à bout de regards. Son interprétation, tout en retenue, donne une épaisseur réelle à ce récit de déclin et de solitude.
Le film touche par moments, notamment dans son approche sobre de la rédemption et du déracinement. Mais cette pudeur devient parfois une limite : la mise en scène, trop sage, manque d’élan ; le scénario, lui, effleure des enjeux sociaux (immigration, identité, regrets d’expatrié) sans vraiment les explorer.
Un film sincère, humble, mais un peu trop effacé pour marquer durablement. À l’image de son héros, California Solo erre entre nostalgie et résignation, sans jamais vraiment choisir entre introspection et engagement.
Note : 6.5/10