Je trouve les critiques et les notes très dures avec Candy Jar, et ça me surprend un peu, tout de même. Parce qu'il n'y a pas de quoi crier au scandale.
Le film étant bâti autour du thème du débat, le réal a au la bonne idée d'intégrer tout ça a la mise en scène, et surtout au montage, pour offrir quelque chose de punchy et de très dynamique. Les plans concernant directement nos deux protagonistes se répondent du tac-o-tac, tantôt s'opposant (lorsqu'ils s'opposent dans le film bien sur) tantôt se complétant
(la scène où l'on apprend le rejet des deux protagonistes pour Harvard et Yale, où l'on passe de l'un à l'autre sans transition ni indication, tout se mélangeant)
. Ce travail sur le montage est permanent et trés intéressant, et l'on a quelques idées visuelles assez cools.
L'écriture est trés bonne, l'histoire, sans être suprenante, n'est pas non plus parfaitement cousue de fils blancs, et la romance est particulièrement réussie et mignonne. Le casting, également, n'est pas en reste. Jacob Latimore et Sami Gayle sont absolument parfaits, et niveau secondaire, Christina Hendricks et Uzo Aduba font un sans-faute. Mais ce qui ressort pour moi, c'est le plaisir de revoir Helen Hunt, toujours aussi brillante.
A côté de ça, il y a la morale. Et la, ça coince. Parce qu'autant je suis le premier à dire
qu'il faut s'éclater dans la vie, et en particulier au lycée et à la fac, autant j'ai du mal avec la mise en avant totale des sentiments et des émotions à la fin, au détriment des faits. Oui, les sentiments sont importants, mais ils ne sont pas importants pour tous les sujets et dans toutes les situations. Pire, le duo gagnant à la fin ne fait pas tant dans l'émotion que dans l'anecdote, ce qui est soulevé plus tôt dans le film. Et on les place en héroïnes, en ressort positif. Sauf que non. Déjà, parce que Lona et Benett n'avaient pas eu besoin d'elles pour commencer à sérieusement lâcher prise. Mais surtout, parce que les sentiments et l'émotion n'a rien à faire dans un débat comme celui présenté par le film. Mais il décide miraculeusement de glorifier ça, et c'est un message que j'ai du mal à accepter. C'est une morale d'arrière plan, et la morale principale, elle, me plait a 100% et est parfaitement censée. Donc bon, le film m'a enchanté pendant une heure et demie, je peux bien lui pardonner ça.
Donc voila, une anicroche pour un film qui malgré tout, réussit parfaitement sur le reste. Il ne faudrait juste pas que la partie du message qui me pose problème commence à se démocratiser, le problème, c'est que j'ai l'impression que c'est deja le cas. Mais sinon, c'est du trés bon pour Candy Jar.