Quand Corman s'auto-cite.
Hollywood aime beaucoup les biopics et les gangsters. Il était donc évident qu’un type aussi légendaire qu’Al Capone allait avoir son biopic. Ou plutôt ses biopics. Celui-ci est réalisé en 1975 par Steve Carver.
Nous sommes dans les seventies et rien ne ressemble plus à un film des seventies qu’un autre film des seventies. Ce qui veut dire que ces films vieillissent beaucoup et ne peuvent être imités. Clairement, Capone ne pourra pas être imité. Malheureusement pour le film, c’est peut-être aussi par choix, tant Capone est un film extrêmement daté, extrêmement lent et long et surtout extrêmement mou. Bien sûr, il y a plein de choses sympathiques dans ce film produit par Roger Corman, comme le fait de retrouver Sylvester Stallone jeune dans le rôle d’un Frank Nitti pas piqué des hannetons ou bien sûr John Cassavetes dans le rôle de Frankie Yale, le mentor du jeune Capone. Clairement, le film recèle de petits plaisirs éparpillés dans un fleuve de cabotinage par un Ben Gazzara plus fatigant qu’impressionnant. C’est très dommage car on ne voit que lui durant les 100 minutes.
Quand un film comme Le Parrain vient de sortir, difficile de considérer Capone comme un coup d’essai. Et donc d’autant plus compliqué de le considérer comme un bon film.