La confrontation est inévitable ! Depuis toujours la Maison des Idées et la Distinguée Concurrence se construisent de manière corrélative. A l’âge des bulles déjà et plus encore aujourd'hui à l’heure de la 3ème dimension, les deux univers super-étendus se répondent. Ici le récit du conflit est construit sur la même base que BATMAN V SUPERMAN.
A l’instar des étendards de DC, l’affrontement entre les Avengers est provoqué par un bad-guy manipulateur. Le baron Zemo (encore un très bon Daniel Brühl) est plus intéressant et subtil que son alter-ego DC, Jesse Eisenberg en Lex Luthor/Joker. Le plan d’attaque est plus fourbe et plus fin que l’opposition entre le kryptonien et la chauve-souris. Il y a une forte dissension qui s’installe entre Iron Man et Captain America; dommage que la fin ne creuse pas encore plus cette faille intéressante et tranche pour une résolution plus contrastée.
L’intrigue de CIVIL WAR tient globalement la route, mais elle reste bien plus superficielle qu’il n’y parait. Il y a beaucoup trop d’éléments dans ce récit; de nouveaux personnages, un passif et le développement d’une trame politique. Rien de tout cela n’est suffisamment exploité, on reste constamment à la surface des choses. Pour autant, le film parait interminable.
Parce qu’il manque de consistance et constance dans le rythme, CIVIL WAR peine à captiver. La trame se tient, mais elle divague dans des échanges insignifiants ou des combats exubérants.
A vouloir être trop efficace, cette énième réunion d’Avengers en fait trop. Les scènes d’actions pêchent dans l’excès. C’en devient absolument pas crédible et illisible, un comble pour un film d’aventure de la sorte. Certes, quelques coups bien placés donnent bien de l’allure au film, mais dans l’ensemble ça déborde de cascades et d’effets “matuvu”.
Terminons sur une note positive; les nouveaux personnages sont globalement bienvenus, en particuliers Spidey.
Le jeune-homme araignée apporte une touche d’humour réjouissante à cet univers grisonnant et redondant, vivement HOMECOMING !
Quant à Black Panther il creuse le sillon des origines variées entamé par le MCU, même si aucun de ces personnages (Natacha Romanov Wanda Maximoff) non anglo-saxons ne prend réellement de l’importance et que le casting reste totalement hollywoodien…
Sinon Ant-Man confirme qu’il est des plus cools.
Ces petites nouveautés ne suffisent pas à estomper franchement l’ennuie.
Malgré quelques notes encourageantes, les Avengers s’enferment dans le classique et le sempiternel format du blockbuster convenu.