Captain America - First Avenger par Vincent Bruneau
Il s’agit de l’adaptation au cinéma, par Joe Johnston, le réalisateur de « chéri, j’ai rétréci les gosses », d’un des tout premier Marvel du même nom.
L’histoire de Captain America nous replonge dans la seconde guerre mondiale. Un jeune américain, Steve Rogers (joué par Chris Evans, la Torche dans les 4 fantastiques) veut s’engager dans l’armée pour servir son pays. Il essaye à tout prix de se faire engager en tant que soldat, mais malheureusement, aucune des visites médicales qu’il passera ne lui donnera l’autorisation d’aller au combat. En effet, Steve est ce qu’on peut appeler une demi portion, un gringalet. Mais tout va changer pour lui lorsqu’il fera la rencontre du Dr.Abraham Erskine (Stanley Tucci), un chercheur biologiste travaillant sur un sérum révolutionnaire. Ce dernier a la propriété d’amplifier tout ce qui peu porter profit à quelqu’un. En l’occurrence, pour Steve, le sérum va augmenter sa capacité musculaire et son endurance.
Néanmoins, avant de tester ce sérum, Steve va devoir faire ses preuves. Il sera alors sous la tutelle du sergent Peggy Carter, interprété par la sublime Hayley Atwell (qui interprète également Lady Bess Foster, dans The Duchess, aux cotés de Keira Knightley).
Une fois son entrainement fini, Steve va se faire injecter le sérum et il va devenir un homme très grand et très musclé. Il va même s’illustrer dans une course poursuite aux trousses d’un espion allemand dans les rues New York. Pour le sénateur de New York, pas de doutes, Steve doit devenir un objet de propagande, en gros, une sorte de Stakhanov américain.
Lassé d’être un simple objet de propagande, Captain America va laisser les podiums et s’engager dans un combat sans merci contre le maléfique Red Skull (joué par Hugo Weaving, jouant Elrond dans le seigneur des anneaux), qui s’est fait injecté le sérum il y a de cela quelques années. Ce dernier veut devenir le maître du monde en se servant d’un pouvoir issu des légendes teutoniques.
Voilà ce que nous pouvons dire de l’histoire.
D’un point de vue tout à fait personnel, je dirais de ce film qu’il n’est avant tout pas fatigant. C’est en soit un film sans intérêt qui n’a rien à raconter. Ce n’est pas non plus un navet, mais ce film est malgré lui une sorte de parodie non voulue.
Franchement l’histoire est déjà assez pathétique, mais la réalisation est bien pire. Prenons par exemple Red Skull, le méchant. Ce dernier se retrouve à avoir un visage tout rouge, sans nez. Dès que je l’ai vu, j’ai rigolé en me demandant quand est-ce que ce personnage allait dire « Splendide !!!!!!! », tellement il ressemble à un « The Mask » tout rouge.
Ensuite ce film est plein de faux raccords, comme une bouteille qui est tenue par le goulot et qui une fraction de seconde plus tard est tenue par le fond. C’est un peu décevant pour un film d’un tel budget.
Ensuite vous apprécierez les grandes scènes mélodramatiques que l’on voit venir à 10 km. Tout le film est sans surprise.
Il ne s’agit pas vraiment d’un film de super héro, car Captain America ne possède aucun pouvoir, ni d’un film de guerre, car tout est amplifié d’une telle manière qu’on sait tout de suite que rien n’est plausible. Vive les tanks qui sont hauts comme des immeubles de 10 étages, des plans avec de grosses motos qui font du tout terrain et des dérapages, alors que les acteurs qui sont dessus sont droits comme des piquets.
De plus, la 3D n’apporte vraiment rien. Faites le test pendant la séance, la 3D n’apporte tellement rien que si vous enlevez les lunettes pendant le film, vous verrez que l’écran n’est presque pas flouté. Croyez moi, si j’ai pris le temps de faire ça, c’est dire à quel point je me suis fais chier.
Enfin, la fin nous indique clairement qu’il y aura une suite et là, c’est trop pour moi.
Donc si vous voulez vous marrer, allez voir ce film en 2D s’il vous plait. Après si vous attendez d’un film qu’il soit un minimum bon, passez votre chemin.