Cara Majaka
3.8
Cara Majaka

Film de Ramanarayanan (2010)

Un improbable patchwork et un plagiat éhonté de Transformers & Christine à la sauce tamoule.

Pêle-mêle, il y est question d’une divinité, d’une petite fille et d’une voiture (toutes les deux sont possédées). En l’espace de 130 minutes, குட்டிப்பிசாசு ou plutôt Cara Majaka (2010) est un improbable fourre-tout où l’on y retrouve (entre autres) un plagiat de Christine (1983) de John Carpenter ainsi que de la franchise Transformers.

Accrochez-vous si vous vous apprêtez à vous lancer dans le visionnage du film car du courage, il vous en faudra, tant le montage donne l’impression d’avoir été torché avec 2 mains gauches (au programme : distorsion, morphing pourrave & animation digne d'une vieille cinématique de jeu-vidéo). Pendant toute la durée du film, on a sans cesse l’impression que le réalisateur s’est fait plaisir en voulant tester toutes les options possibles (et inimaginables) de son logiciel de montage. C’est simple, le résultat frise l’overdose, on s’en prend plein les yeux jusqu’à l’indigestion. Durée du film 2h10, temps ressenti : 4h10 (c’est bien simple, on finit assez vite par ne plus rien y comprendre).

Imaginez une gamine de 8/9 ans (l'impressionnante “Baby Keerthika”) qui se déchaîne face caméra, enchaînant les séquences musicales tout en vous faisant les gros yeux en vous dévisageant du regard (pour mimez le fait qu’elle soit possédée). Face à elle, une Morris Minor qui se transforme en un robot façon Transformers et n’hésite jamais à partager une danse avec la jeune héroïne.

Cara Majaka (2010) est un patchwork aussi bien visuel que scénaristique, on en prend plein la gueule. Du suspens, de la comédie, du surnaturel, de l’action, de la science-fiction, de l’animation et de la comédie musicale, le tout, tartiné ras-la-gueule de CGI foireux et d’animation en tout genre qui détonnent totalement avec le film d’origine.

Enfin, pour la petite anecdote, il existe différentes versions du film, refait à l’identique et où seul le casting change (des personnages secondaires uniquement), afin de pouvoir être exporté dans les différentes régions de l’Inde ("Magic Robot" en hindi, "Bombat Car" en kannada & "Kutty Pisasu" en télougou). La version que j’ai vu est la version d’origine en tamoule.

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
1
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Nanarland : «le meilleur» ㋡ du pire ☹ des nanars

Créée

le 6 oct. 2023

Critique lue 22 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 22 fois

D'autres avis sur Cara Majaka

Cara Majaka
Professeur-Rico
6

Robot ratif

Dans la famille des films indiens complétement hallucinés, cette production tamoule mixant Transformer, The Crow et une comédie pour enfant à la Shirley Temple se pose un peu là. 2 heures absolument...

le 2 oct. 2023

Cara Majaka
RENGER
1

Un improbable patchwork et un plagiat éhonté de Transformers & Christine à la sauce tamoule.

Pêle-mêle, il y est question d’une divinité, d’une petite fille et d’une voiture (toutes les deux sont possédées). En l’espace de 130 minutes, குட்டிப்பிசாசு ou plutôt Cara Majaka (2010) est un...

le 6 oct. 2023

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24